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8 mars 2007 4 08 /03 /mars /2007 14:41
L’Ircam arabise Tamazgha occidentale

Ou l’arabisation par tifinagh

"Takard’a n Lmaghreb" est le titre donné par l’Ircam à la carte qu’il vient d’éditer en caractère tifinagh-Ircam et qu’on peut acheter dans différentes librairies de Tamazgha occidentale. Il semblerait que "Lmaghreb" de l’Ircam, n’a rien à envier à la Jordanie ou à l’Arabie Saoudite en termes d’arabité.


Sur cette carte, les toponymes (villes, cols, sources, montagnes) arabisés par le gouvernement marocain apparaissent en tifinagh-Ircam. Par peur ou par ignorance, l’Institut des Berbères de service n’a pas le courage de les libérer en leur donnant leur véritables noms qu’ils ont porté depuis des siècles.

A quoi bon d’éditer une carte de Tamazgha occidentale en langue amazighe si celle-ci conserve les toponymes étranges à ce pays et à sa culture millénaire ?

A Tamazgha et depuis le départ des colonialismes français et espagnol, tous les "Ayt" sont devenus des "bni", tous les "aghbalu" des "âin", tous les "assif" des "oueds" et tous les cols "Tizi" sont devenus des "fej". Ainsi les légendaires Tizi n Telghemt (col de la chamelle) et Tizi n Tichka sont devenues Fej Talghemt et Fej Tichka. Cette arabisation est parfois ridicule. Une localité appelée "Aghbal" entre Azrou et Mrirt dans le moyen Atlas est l’exemple le plus édifiant de la succession des colonisations. Les français l’avaient appelé "Source Aghbal". Sous le règne de la monarchie marocaine, la localité est devenue "Source Aïn Aghbal". Ce qui veut dire la même chose dans trois langues différentes.

A Tamazgha, la terre ne reconnaît plus ses enfants et ceux-ci ne reconnaissent plus la terre de leurs ancêtres. L’Ircam préfère le statut quo et joue le jeu du pouvoir arabiste. Le gouvernement "arabrutise" et l’Ircam solidifie cette arabisation en la consacrant avec son "tifinagh" sur les cartes destinées aux enfants et aux habitants. Ainsi, l’Ircam contribue à aliéner le peuple berbère et à le domestiquer. Il n’y a pas plus bête qu’un Berbère qui pense comme un arabiste !

Le plus haut sommet de Tamazgha "Tugg-Akal" est appelé "Toubkal". Un mot qui ne veut rien dire à ma connaissance. Les habitants de la vallée d’Oukaïmeden ne reconnaissent plus le sommet de leur pays. "Mazagan" (Mm-Azagen / littéralement : la ville aux cornes) est devenue "Al Jadida". "Mogador" (Mm-Ugadir/ la ville fortifiée) est devenue "Essaouira". "Imetghern" s’est vu ôter son beau toponyme et devient "Errachidia". Aveugle de naissance, l’Ircam obtempère.

Les exemples des toponymes arabisés conservés dans la carte de l’Ircam font légion. En voici quelques-uns :

Tétouan Tittawin (les yeux)
Al Houceima Biya
Mlilia Mritch
Ddar lbid’a Anfa (la colline)
Qelâat Megouna Tighremt n Imgunn
Chefchawen Acciwen
Oued Z’em Asif n Yizem
Beni Mallal Ayt Mellal
Toudgha Asif n Tdeght
Agelmam Âziza agelmam Azegza (lac vert)
Goulmima Igoulmimen

Il s’agit de récupérer cette toponymie amazighe. L’utiliser dans les écrits (articles, mémoires, communiqués,...) et œuvrer pour la préserver par tous les moyens. Plusieurs panneaux de villes arabisées ont été tagués ou arrachés ces dernières années à Tamazgha occidentale. Une méthode qu’il faut encourager, soutenir et généraliser. Cela ne relève pas du tout du vandalisme. C’est un acte de résistance à l’arabisation qui vise la récupération de l’identité amazighe. Il s’agit par là de combattre cette politique qui vise à faire des Imazighen un troupeau malade sans repères ni identité.

Lhoussain Azergui


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22 octobre 2005 6 22 /10 /octobre /2005 00:00
Berbère : Tatouage symbole identitaire Culture

Honni et frappé d'interdit au même titre que bon nombre de coutumes immémoriales, le tatouage incarnera pour certains peuples la lutte contre l'extinction de leur identité culturelle. Pour d'autres, il devient un signe d'appartenance à un courant d'idées contestataires, l'emblème d'une fratrie de sang et d'encre.



Agzdur : la souffrance indélébile

À l'intérieur d'un espace africain compris entre l'océan Atlantique, la Méditerranée et le tropique du Cancer, vivent les Imazighen, " les hommes libres " - plus connus sous le nom des Berbères. Agriculteurs et pasteurs nomades, unis par l'utilisation d'une même langue, le peuple berbère n'a pas toujours été si libre que ça.

Le tatouage avait autrefois des fonctions esthétiques, il identifiait l'origine tribale des femmes ou conjurait le mauvais sort. Sous le joug de l'envahisseur français, il devint subitement le symbole de la souffrance et de la résistance du peuple opprimé. Agzdur, dans le dictionnaire des parlers du Maroc central de Taïfi Miloud, signifie : " fait de se lacérer les joues en se lamentant, signe de deuil chez les femmes ".

La femme berbère se tatouait le menton d'une oreille à l'autre, restituant ainsi sur son propre visage la barbe de l'époux disparu. Celle qui assistait à l'emprisonnement de son homme, traçait sur ses poignets l'image des menottes qui humiliaient son conjoint. Réduites à servir de porteuses ou de cuisinières auprès des bataillons français, les femmes se gravaient des chaînes aux chevilles, extériorisant ainsi leur refus de se soumettre.

La pratique du tatouage consiste essentiellement à introduire des pigments colorés sous l'épiderme. Les pigments utilisés jadis provenaient du charbon, de substances organiques ou végétales mélangées à de l'alcool, de l'eau, du sang ou des sucs végétaux.

routard.com

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22 octobre 2005 6 22 /10 /octobre /2005 00:00
L’image du tatouage et de l’expression de l’affliction et de la violence de soi sur soi     

             La concrétisation de l’image du drame sur soi par le tatouage a été l’apanage de milliers de femmes berbères au temps de la résistance.  Le tatouage qui avait autrefois deux fonctions essentielles, l’esthétique et l’identification tribale des femmes, se trouva subitement augmenté d’une autre signification visant la pérennisation de la marque de la souffrance subie sur le corps qui la vivait. Cet acte d’extériorisation de la douleur, par le tatouage, est à la fois la publication du drame vécu, l’exorcisation du mal supporté et le signe criard du continuum de la résistance exprimée sur la peau à l’aide de l’aiguille. Le refus de l’Autre, dans sa sauvagerie, dans sa force destructrice, était ainsi signé, exposé et assumé.          

            En effet, la femme qui venait de perdre son époux se tatouait d’une oreille à l’autre le menton, et celle qui assista à l’emprisonnement de son homme gravait en forme d’anneaux sur ses poignets la douleur des mains ligotées. La première restituait ainsi sur son propre visage l’image de la barbe du mari disparu et la seconde celle des menottes qui plongeaient dans l’incapacité et l’humiliation son conjoint désolé. Les femmes se tatouaient aussi des anneaux au niveau des chevilles pour faire penser aux lourdes chaînes traînées, à petits pas, par leurs maris capturés.  

         A froid, avec le recul amer de celui qui ne trouve de refuge que dans la désolation et l’amertume, les femmes tatouaient dans la tristesse profonde les événements d’une guerre de résistance imposée. Mais, à chaud, elles se livraient systématiquement à l’opération d’agždur . Dans une vision étroite et très réductrice des faits, Agždur est défini dans le dictionnaire1 des parlers du Maroc central de Taïfi Miloud en ces termes :

        « fait de se lacérer, s’égratigner les joues en se lamentant (signe du deuil chez les femmes) »  

      Voici, enfin, un fragment de poème dans lequel Touda n’Ayt smail illustre les faits : 

       ulliġ a y ayt ma utġ awd agždur i waggayn

         ad ġmuġ imudal s waššarr mad s iqršall n tadutt ?

         ad utġ  ahdžžam i tamart greġ i ydarn d iffassn tiġuniwin

         idda wryaz inw nġan-t, sġusn imndi-ns,

         ettšn ulli, hat niġ kksn-i i dduniyt !? 

 

         J’ai pleuré, Ô mes frères ! Et j’ai lacéré de peine mon visage

         Ai-je à me creuser les tempes avec les ongles 

                                                               ou me servirai-je de mes cardes ?

         Je me tatouerai une barbe et sculpterai

                                                     sur les poignets et les pieds des attaches

          Mon homme est tué, son blé est grillé et son troupeau égorgé

                                          Ne suis-je pas à la vie - dans tout cela- arrachée ?

 

[i] Guennoun, S., Rabat,  1933, La montagne berbère : Les Ait Oumalou et le pays Zaïan. Ed. OMNIA.

3Taïfi, M. Paris, 1991, Dictionnaire Tamazight-Français (Parlers du Maroc central), éd. L’Harmattan-Awal.

Agrégation de français - Maroc 2002    
 Association marocaine de littérature générale et comparée et l'E.N.S de Meknès      
Colloque international de littérature comparée:
 La guerre, la mise en scène de la guerre
à l'occasion du programme d'agrégation qui porte sur les oeuvres suivantes :
 Les Perses d’Eschyle,    Les Paravents de  J.Genet,   Henri IV de  W.Shakespeare
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22 octobre 2005 6 22 /10 /octobre /2005 00:00
Un peu d’histoire
Le tatouage est une pratique certainement aussi vieille que l’humanité, comme en attestent les peintures rupestres du Tassili, et qui montrent des femmes tatouées sur le thorax. Le mot tire son origine du tahitien « ta-tu » qui dérive lui-même de l’expression « ta-atouas », composée de « ta » (dessin) et « atouas » (esprit). En effet, les indigènes marquaient ainsi leur corps afin de se concilier les grâces, la protection et les faveurs de leur esprit. La pratique du tatouage, qui remonte aux temps préhistoriques, représente une forme de décoration permanente qui est une façon d’exprimer son individualité et son identité. Difficile de dire avec certitude où et quand le tatouage est né, en tout cas pas en Chine comme le veut une légende tenace ; la légende hindoue de Cyrrohée et Bantas en fait mention. Il existe une preuve et une attestation beaucoup plus scientifiques et irréfutables par la découverte en Egypte de la momie d’une prêtresse d’Hator datant de la XIe dynastie (2200 av. J.-C.) qui présente des marques de tatouage sur le corps. Les tatouages en couleur se développèrent fortement chez les Maoris de Nouvelle-Zélande et furent pendant un temps une forme d’ornement prisée en Chine, en Inde et au Japon. On pensait que les tatouages offraient une protection contre la malchance ou la maladie. Ils servaient aussi à identifier le statut, ou le rang, ou l’appartenance à un groupe. Leur utilisation la plus courante était, cependant, une forme de décoration.

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22 octobre 2005 6 22 /10 /octobre /2005 00:00

LE TATOUAGE

HISTOIRE ET SYMBOLIQUE

Par TATTOOMAN 

 

 Un peu d’histoire

Platon, Aristophane, Hérodote, Marco Polo et Jules César dans son « de bello gallica », mentionnent avoir rencontré des peuples tatoués.

En inde, la légende de Cyrrohée et Bantas en fait mention.

Quel à été le premier peuple tatoué ? Nul ne le sait, mais tatouage à sans douté évolué de manière simultanée chez plusieurs peuplades de manière indépendante et parallèle.

Pour preuve, Il est conservé au musée de Leningrad un guerrier Shiite datant de 2000 ans dont les bras sont couverts de tatouages.

On a retrouvé aussi des traces de tatouage sur une prêtresse d’Hator datant de la XIème Dynastie, soit 2200 ans avant J.C.

Et enfin, la trace irréfutable attestée scientifiquement du plus vieux tatouage est celle connu sur le corps de Oizi l’hibernatus autrichien vieux de 5300 ans.

Le tatouage, est donc une pratique ancestrale qui remonte aux origines des peuples.

Le mot tatouage vient quand à lui du tahitien « TA-TU » qui est un dérivé du mot « TA-ATOUAS » qui signifie DESSIN (TA ) et ESPRIT ( ATOUAS ).

Ces peuplades « indigènes » couvraient leurs corps de signes sensés les protéger des esprits malfaisants et leurs attirer les bonnes grâces des bons esprits.

 

 Le tatouage et les civilisations.

Au fil du temps, les peuples dits « civilisés » associèrent le tatouage au barbarisme des peuples ainsi décorés.

En Egypte, 2000 ans avant notre ère, Nubiens et Lybiens se pressent aux portes du pays. Ils ne connaissent pas l’art de l’écriture et le tatouage est leurs mode de communication et de reconnaissance ethnique et religieuse. L’Egypte face à ces barbares se détourne alors du tatouage et va jusqu'à en marginaliser l’usage et en faire un mode de reconnaissance et de marquage des esclaves.

Plus tards ; les juifs à leurs tour interdissent les tatouages et les incisions cutanées.

Et enfin, les chrétiens leurs emboîterons le pas en prétextant un raison théologique : L’homme à été crée à l’image de dieu, en modifier l’apparence serait lui faire injure.

Le Pape Adrien 1er interdit l’usage du tatouage en 789.

Les Romains quand à eux, utilisaient le tatouage pour marquer d’une trace indélébile les parias, voleurs, esclaves,criminels et hérétiques en tout genre.

Et pour les Musulmans, bien que le Coran ne soit pas très clair sur le sujet, ces commentateurs y voient la une marque du démon et qui rend caduque toute tentative de prière et de rédemption.

De l’autre coté du monde, pour les Asiatiques le tatouage est une tradition ancestrale.

Cependant, vers le VIIème siècle, l’arrivée du Confucianisme et du Bouddhisme à relégué ces pratiques ici aussi au rang de la barbarie.

A son tour, le Japon utilise le tatouage pour identifier les parias et les exclus de sa société.

Le banni ainsi marqué, ne pouvait plus avoir de vie sociale.

Cependant, l’art du tatouage n’est pas mort au Japon,  et des 1600 et pendant une période de 250 ans , le tatouage refait son apparition.

Cette époque appelée Edo, de l’ancien nom de Tokyo, voit la renaissance de l’art intradermique.

Les prostituées se couvrent le corps de tatouage pour se rendrent plus attrayantes et la décoration vient jusqu’au monde des travailleurs.

Bien qu’aboli en 1720, le tatouage des criminel remplacé par la mutilation du nez et des oreilles continua jusqu’en 1870.

Ce nouveau mode de bannissement donne alors lieu au rapprochement des criminels exilés. Des guerriers hors la loi sans maître, des Ronins, se réunissent alors pour fonder se qui est certainement aujourd’hui connu sous le nom de Yakuza, la mafia japonaise.

A cette époque le Japon qui s’ouvrent au monde veux montrer son degré de civilisation  et interdit une nouvelle fois la pratique du tatouage.

On peut noter que de nos jours le tatouage est perçu par le Japonais moyen comme un signe mafieux.

La Polynésie n’est pas en reste dans l’histoire du tatouage.

La mythologie Maorie nous explique comment est né l’art du tatouage :

Le tatouage a commencé par une histoire d'amour entre un jeune homme qui s'appelait Mataora  et une jeune princesse du monde des ténèbres du nom de Niwareka.

Un jour Mataora frappa Niwareka. La jeune fille s'enfuit alors pour rejoindre le royaume de son père, un royaume nommé Uetonga. Mataora, le cœur brisé et repentant, partit à la recherche de sa bien aimée. Après bien des épreuves, et après avoir surmonté de nombreux obstacles, Mataora est finalement arrivé dans le royaume de Uetonga. Mais, après son long voyage, la peinture de son visage était sale et abîmée.

La famille de la jeune fille se moqua de la piteuse apparence de Mataora.. Humblement, le jeune homme implora le pardon de la jeune fille, et elle finit par le lui accorder. Le père de Niwareka offrit alors au jeune homme de lui enseigner l'art du tatouage.

Mataora et Niwareka ont ensuite regagné le monde des humains, en y rapportant l'art du moko , c'est-à-dire le tatouage.

Chez les Maories, l’art du tatouage était par le passé cultivé de manière importante.

Cependant, il à succombé à la colonisation chrétienne qui relégua ces pratiques « barbares » aux rangs des rebus et des infamies qu’il fallaient à tout prix oublier.

Et la France dans tout ça ? allez vous me dire….

La France non plus n’échappe pas à la barbarie anti-barbare.. !! et l’esclavagisme à son lot de tatoué.

Le marquage des prisonniers de manière permanente est chose commune.

Même l’état français dans sa grande perfidie indique même dans son « code noir » , ordonnance de 1865 sur l’esclavage que les parias seront marqué d’une fleur de Lys a la première tentative de fuite.

 

 Pourquoi le tatouage ?

Autrefois le tatouage était symbole d’appartenance à une caste, une religion, une ethnie, ou bien encore il servait à se protéger du mal, ou s’attirer les faveurs du bien.

Dans beaucoup de peuplades, des tatouages étaient souvent le reflet de l’évolution sociale ou initiatique de l’individu, voir même son degré d’intégration dans un clan.

Pour certain peuples comme les maoris ou les Thaïs, le tatouage, en sa forme , sa dimension, son évolution et sa représentation indiquait le degré d’élévation de celui-ci l’arborait.

On peut noter , qu’aux îles Marquises, les tatoués devaient respecter des règles. Hommes et femmes devaient se conformer à un code de conduite. Cette pratique mourut en 1930 avec la disparition des derniers tatoués que les colonisateurs n’avaient pas décimés.

Mais le tatouage, comme tout signe de reconnaissance à travers les ages à été combattu par les très haut du pouvoir politique et religieux et fut banni de toutes les civilisations dites «  modernes ».

Chez les Imazighen «  les hommes libres », plus connus sous le nom de Berbères, le tatouage qui avait avant des fonctions esthétique prit le rôle d’un symbole de résistance face à l’invasion Française.

La femme berbère se tatouait le menton, d’une oreille à l’autre pour rendre le visage et la barbe du mari défunt tué par l’envahisseur.

Les femmes réduites à l’esclavage par l’armée Française se tatouaient les chevilles avec des dessins représentant des chaînes.

Bien avant, les premiers Chrétiens d’orient et notamment les Coptes se faisaient tatouer les signes de leurs religion. Coutume qui demeura jusqu’au XXème siècle pour les pèlerins de passage à Jérusalem.

Chez les Inuits peuple du Groenland et des régions Arctiques, originaires d’Asie, les hommes se font tatouer un point sur le visage a chaque baleine tuée. De cette façon ils montrent a quel degré ils ont contribués à la survie de la communauté.

Dans notre civilisation occidentale, son symbolisme à été repris par les « hors la loi ». Ceux pour qui résistance et appartenance avait de l’importance.

Le tatouage sert des lors à montrer son opinion ou ses états de services.

Il indique une volonté d’indépendance d’opinion envers la société.

Dans l’univers carcéral, 3 points entre le pouce et l’index signifient « mort aux vaches ».

5 points en carré au poignet signifient «  entre 4 murs » pour ceux qui sont séjournés en prison.

 Cependant, le tatouage n’est pas réservé qu’aux parias de la société.

Au moment ou l’Europe se lance dans la colonisation et la conquête de nouveaux mondes, les marins et officiers qui rencontrent des peuples décorés se font a leurs tour tatouer des motifs et la pratique se répand sur tout le continent et dans toutes les couches sociales.

Au Japon, le gouvernement impérial Meiji dans ses efforts pour intégrer les civilisations de l’ouest,  interdit le tatouage considéré comme une relique barbare du passé.

Les tatoueur Japonais se sont alors retrouvé avec une nouvelle forme de clientèle : les marins et voyageurs.

En 1872 ; l’empereur Matsuhito fait interdire le tatouage pour ne pas heurter la sensibilité des autres nations. Quelques 10 ans après, le roi Georges V d’Angleterre se faisait tatouer  un dragon sur le bras lors d’une visite au Japon. Son propre père portait lui-même une croix de Jérusalem à la manière des croisés.

De la même manière Bernadotte, son « mort au roi » tatoué au milieu d’autres symboles Jacobins ne l’empêchera pas de devenir Charles XIV de Suèdes.

On sait aussi que Edouard VII et le Tsar Nicolas étaient tatoués.

Et aussi, après la bataille d’Hasting en 1066 qui opposa le roi Saxon Arnold II a Guillaume de conquérant, le corps décapité et mutilé du roi Arnold fut identifié grâce au mot « Edith » qu’il portait tatoué sur sa poitrine.

 

La symbolique du tatouage

Qu’il soit petit, grand, long, large……. Qu’il représente un dauphin, un papillon, un diable, un cœur ou le plafond de la chapelle Sixtine, le tatouage est pur symbole pour celui qui le porte.

Il exprime dans son aspect indélébile l’expression forte d’une pensée, d’un état et d’un état de soit.

Il peut, selon la forme et l’image choisie, exprimer la force, la passion, l’amour, la haine, ou tout simplement une image dans laquelle on se retrouve ou un sentiment que l’on voudrais faire passer.

De plus, il n’y a pas de tatouage sans sang versé. Cette particularité de cet acte lui confère ainsi un haut degré d’implication et de symbolisme. Depuis la nuit des temps, verser son sang volontairement est un acte de bravoure , de résistance ou d’acceptation.

La douleur, est quand à elle un élément primordial a l’acte de se faire tatouer.

Cette douleur, masochisme psychologique et preuve de courage, est la valeur ajouté à d’autre forme d’art graphique et c’est elle qui fait la différence.

Il est inconcevable pour le tatoué de supposer un seul instant que le tatouage puisse être indolore. La douleur lancinante et la brûlure que lui procure l’aiguille plongeant  et replongeant dans son épiderme, est une expérience qui est indissociable de l’image qu’il montrera fièrement plus tard.

La symbolique du tatouage, introduit aussi l’aspect intemporel des choses.

Bien qu’a notre époque il soit plus facile de se faire enlever une image gravée qu’au siècle dernier, l’encrage épidermique est bien souvent l’issue d’une longue réflexion personnelle qui poussent les personnes à se poser nombre de question sur l’image et le reflet d’elle-même qu’elles vont donner à la société et ce, bien souvent jusqu'à la fin de leurs existence.

La technique même du tatouage, rappelle elle aussi la symbolique du nombre 3.

3 éléments, 3 symboles.

Chez certains, tailleur de pierre, ciseaux, et matière : la pierre.

En tatouage, tatoueur, machine et matière : l’homme.

Autrefois, le tatoueur pour introduire les pigments colorés sous la peau du tatoué, se servait de fragments d’os, de coquillage, d’ivoire ou de bambou. Depuis l’origine des temps jusqu'à 1891 et l’invention de la machine à tatouer, le principe du tatouage est toujours le même : 3 éléments indissociable pour faire l’œuvre.

Le tatouage, dans son application peut rejoindre aussi la symbolique des éléments.

L’eau : l’encre

La terre : la peau

L’air : élément cicatrisant

Le feux : la douleur.

En fait, il existe plusieurs façons de vivre son tatouage.

Il y a ceux qui arrivent et qui déballent, et puis ceux qui entament le dialogue, se font connaître au travers d’une philosophie et d’un mode de pensée et si il sentent l’éventuelle possibilité d’une assez grande ouverture philosophique et humaine, il envisagent alors de se dévoiler. C’est personnellement la méthode que j’emplois.

Le monde d’aujourd’hui qui ce veut ouvert et sans tabou, n’est en fait que la continuation des siècles précédent dans tout ce qu’il ont apporté d’intolérance, d’incompréhension et de préjugé sur l’homme.

Vous êtes tatoué, vous êtes donc un voyou et un être peut recommandable !.

J’ai donc, pour ma part, choisi la discrétion. Au cours de ma vie, je suis amener à rencontrer de nombreux décideurs qu’il soient privés ou public.

Je ne crois pas qu’arriver les manches relevées m’ouvrirait les portes.

Lâcheté me direz vous ?, je vous répondrais que le faire serait pur stupidité.

Notre civilisation chasse comme elle l’a toujours fait le hors norme. Et comme nous disons si bien : pour vivre heureux, vivons caché… ce à quoi j’ajouterais «  et plus si affinités »

 

Conclusion : Etre ou ne pas être ?

L’origine du tatouage se perd dans la nuit des temps. Depuis le premier homme connu en passant par l’Egypte, l’Inde, l’Asie, et l’Europe, les racines  du premier tatouage se perdent dans les glaces éternelles du temps.

Culture mystique, universel au sens humain du terme, il est le dénominateur commun de bien des civilisations d’initiés, certaines aujourd’hui disparues.

Seule certitude, il est apparu il y a bien longtemps et est venu à nous sous une forme nouvelle et mutée dont les traditions tentent à refaire surface, dans une civilisation en quête de son histoire et de ses racines.

En Occident, la tradition perpétuée par les bagnards, les marins au long cour et les voyous, depuis 200 ans, cette tradition que tous les pouvoirs ont tenté d’écarter en bannissant et en reléguant aux marges de la société ces porteurs, est redécouverte et comble d’ironie réimportée par delà les mers vers les peuples a qui nous l’avions arraché.

Carte d’identité, reflet de la pensée, récit d’une histoire ou d’un passé, volonté d’appartenance, revendication silencieuse ou simple décoration le tatouage a été, est et sera.

 

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22 octobre 2005 6 22 /10 /octobre /2005 00:00
 

Aujourd'hui le tatouage, qu'il soit indélébile ou au henné, est considéré comme une expression artistique ou une ornementation pouvant revêtir plusieurs significations ; il suscite en tout cas mystère et convoitise. Mais sans le savoir, celles et ceux qui pratiquent le tatouage, perpétuent une technique ancestrale vielle de plusieurs milliers d'années !

Le tatouage comme acte chirurgical primitif

À l'origine, le tatouage n'avait pas un but esthétique mais correspondait à un rite de mutilation magique et protecteur. En effet, tous les tatouages que l'on pouvait observer au sein de populations africaines, étaient à la fois des remèdes et des agents prophylactiques fondés sur la croyance selon laquelle la survenue d'une maladie est un phénomène surnaturel. Ainsi, pour s'en prémunir, on s'imprimait sur la peau divers symboles dont les significations n'ont pas toutes été élucidées.

En Afrique du Nord, les femmes étaient tatouées par une sorte de professionnelle, qui était toujours âgée et expérimentée. Cette dernière passait dans les villages pour proposer ses services. Sa méthode était assez simple et même primitive : elle commençait par nettoyer le front puis en frottait la peau jusqu'au sang avec un tissu rêche. Ensuite, elle dessinait des motifs magiques sur la peau avec une lancette et appliquait un emplâtre de couleur. L'épreuve est, on s'en doute, très douloureuse.

Source: Orientale.fr

« Le tatouage reste de toute évidence un processus secret, un cheminement psychologique parfois long dont le tatoué lui-même n'a pas toujours entièrement conscience. Le tatouage traduit bien la valeur auto-agressive de ce passage à l'acte. Le corps sera la victime de cette mutilation qui rappelle les pratiques de chirurgie rituelle, qui chez les peuples primitifs lors de l'initiation, font entrer dans la culture ce qui est de l'ordre de la nature (circoncision, excision, sub incision). C'est dans la peau que se grave le tatouage ainsi placé entre le dedans et le dehors; peau tout à la fois, enveloppe du corps et du moi, frontière entre intérieur et extérieur et lieu d'échanges privilégiés. »

Source : www.santemaghreb.com

Les femmes pouvaient se tatouer à n'importe quelle période de leur vie et à n'importe quel âge ; les femmes mariées n'étaient pas tenues de consulter leurs maris pour se faire tatouer. Le tatouage était un acte personnel. Mais celles qui n'avaient pas souhaité être tatouées et qui tombaient malades, étaient forcément victimes d'une malédiction du fait qu'elles n'étaient pas tatouées ! Par ailleurs, il n'était pas rare que l'on tatouât les filles dès leur plus jeune âge en leur dessinant une très petite croix sur le front, car elles supportaient, paraît-il, mieux la douleur.

Source: Orientale.fr
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23 septembre 2005 5 23 /09 /septembre /2005 00:00
Le tatouage

Art traditionnel marocain

L’art traditionnel marocain se singularise dans les formes, les couleurs, lié à l’histoire et au mode de vie des habitants des habitants. Ceux-ci ont leur lieux et moments " sacrés ", qui sont le reflet de leur vie intérieure, de leurs pensées intimes et qui déterminent leurs actes banals et exceptionnels.

 


Parmi ces actes, celui de créer tient une place importante, car il est le lien avec la nature que l’homme ambitionne de maîtriser, de dominer pour sa sécurité et son équilibre. L’artisan s’imprègne de ses moments privilégiés, il les livre dans des dessins formés de lignes et de points, qu’il appliquera sur les objets usuels de son environnement ou qu’il gravera sur le corps humain, sous forme de tatouage.

Le tatouage est un mode d’expression du corps connu dans les civilisations les plus anciennes. Il porte la trace d’une culture qui s’imprègne sur le corps et rend la peau médiatrice entre l’intérieur et l’extérieur de la personne tatouée.

Lorsque des objets d’art sont décorés par les mêmes dessins que ceux des tatouages, il s’établit entre le corps et l’objet une symbiose exceptionnelle, comme cela est le cas dans l’art marocain. Les motifs du tatouages peuvent donc être considérés comme un élément plastique original mais exclusif de cet art.

Ils sont nettement différents de ceux pratiqués dans les autres pays musulmans où, comme au Maroc, près de la moitié de la population rurale se tatouait jusqu’à ces dernières années. Nombreuses sont les femmes et quelquefois des hommes qui sont tatoués ; nombreuses aussi les preuves de la projection de ces dessins corporels sur les objets d’art.

Parallèle surprenant entre le tatouage et les motifs décoratifs des tapis, des bijoux, des parures.

Le tatouage est un art abstrait esthétiquement structuré, bien qu’il soit formé de points et de traits apparemment élémentaire, mais qui en réalité, s’inscrivent dans un " discours plastique " sous la forme d’une combinaison d’éléments géométriques simples, organisés en espaces visuels fermés ou ouverts, jamais figuratifs.

L’espace visuel fermé est constitué par l’assemblage de lignes qui déterminent des figures géométriques élémentaires : carré, rectangle, losange, et plus rarement le cercle. Chacune de ces figures géométriques porte un nom.

Par exemple, le carré dans le tapis s’appelle eddar (maison), le triangle équilatéral el foul (fève), le losange el aïr (l’œil), le point qui est un cercle dont la surface est pleine, el hebba (grain).

L’espace visuel ouvert est constitué de lignes qui prennent toutes les directions ( horizontales, verticale, diagonale, etc…) et s’associent selon d’innombrables positions, sans former de surfaces géométriques par leurs intersections.

Ces deux formes sont gravées sur le corps ou reproduites sur les objets de l’art rural, soit isolées, soit associées dans une juxtaposition le plus souvent asymétrique, mais qui remplit la surface décorée avec un équilibre remarquable par sa composition et une harmonie exceptionnelle par sa coloration.

Les symboles se manifestent aussi bien dans la tradition orale que graphique leur support dans cette dernière est le dessin, qu’on considère comme un signe. Ce sont ces signes qui couvrent les différentes objets de l’art traditionnel ainsi que le corps humain (les graphismes des .

Quelques uns parmi eux le sont encore effectivement, d’autres ont perdu leurs sens. Certains, peu nombreux, persistent encore : tarnaca formé de cinq points sur le dos de la main protègerait contre le mauvais œil, selsla (chaîne) formé d’une série de losanges se touchant par un angle, protégerait contre l’adultère…

Une tentative a été faite de rapprocher ces dessins de l’écriture phénicienne, puis de l’écriture berbère, le thifinar, mais ni l’une ni l’autre ne correspondent aux innombrables combinaisons du tatouage.

La localisation du tatouage est très variable selon qu’il s’agissent d’un homme ou d’une femme. Chez l’homme, sa place peut-être le nez, la main ou le bras droit. Dans ce dernier cas, il est sensé donné à l’homme le force dans des situations périlleuses et protège des dangers.

Chez la femme, plusieurs parties du corps peuvent être tatouées : le front, le menton, les joues, la poitrine, le cou, les bras, les pieds, et parfois le pubis.

Le tatouage se fait au cours d’une cérémonie familiale pour marquer certains moments privilégiés de la vie d’une femme, puberté, mariage, naissance du premier enfant… Il est réalisé par une femme, plus rarement un homme, qui ne sont pas obligatoirement des professionnels et qui sont sollicités pour leur compétence et leur connaissances de la signification des signes.

Il existe plusieurs techniques dont nous ne décrirons ici que la plus communément répandue :

: la tatoueuse trace le motif sur la peau à l’aide de bleu de blanchisseuse, réduit préalablement en poudre fine. Elle applique dessus du bleu ergoté, puis à l’aide d’une aiguille, elle pique légèrement la peau suivant des lignes déjà dessinés par la poudre à laquelle elle a ajouté des feuilles de volubilis sèches et pulvérisées. La séance est alors terminée et il ne reste plus qu’à attendre la fin de la réaction inflammatoire pour voir apparaître les dessins, dont les plus et les plus beaux sont d’une couleur bleu-vert, qui persiste toute la vie. L’on peut classer les tatouages en trois groupes, qui procèdent d’une thématique différente.

Source: http://delirium.lejournal.free.fr/analyse_tatouage.htm

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23 septembre 2005 5 23 /09 /septembre /2005 00:00

Tatouages et détatouages
Professeur S. JOUCDAR
Service de Chirurgie Plastique et des Brûlés - E.H.S de Douéra - ALGERIE

Introduction

L'origine du mot tatouage serait l'océanie. C'est en effet le capitaine COOK, à la fin du XVIII ème siècle, qui rapporte, lors de ses voyages en Polynésie, le terme de tatouage (TATTOO) = dérivé de la racine "ta" qui signifie "dessin inscrit dans la peau" et "Atoua", qui signifie "esprit". Dès l'origine, la peau et l'âme sont liés.

Les différents dictionnaires définissent le tatouage comme l'ensemble des moyens par lesquels des matières colorantes minérales ou végétales sont introduites sous l'épiderme et à des profondeurs variables à l'effet de produire une coloration ou des dessins apparents de longue durée quoique non absolument indélébiles. Ces précisions éliminent la scarification, qui, pourtant relève d'une même démarche. La différence entre les deux procédés réside dans la couleur de la peau. La scarification (TACHRIT) utilisée couramment en médecine traditionnelle est une ou plusieurs incisions aboutissant à une cicatrice en creux ou en relief qui sculpte la peau foncée. Le tatouage joue les contrastes sur la peau claire. Apparenté à une expression graphique, originale de par son support particulier, le tatouage est gravé sur et dans la peau. Ce second caractère, l'indélébilité, est donc le prix ou la charge. De nos jours la tatouage est considéré comme une technique d'ornementation corporelle pouvant revêtir des significations multiples.

Historique

Bien qu'il soit difficile de déterminer avec précision les premiers tatouages. Certaines fresques retrouvées dans les grottes habitées du néolithique représentaient des humains surchargés de striures, mais s'agissait-il de peintures corporelles ou de tatouages. Les tatouages les plus anciens sont probablement ceux retrouvés sur les peintures rupestres du TASSILI (sud Algérien) reproduisant des femmes tatouées sur le thorax par des lignes pointillées convergeant vers les aréoles mammaires. Les momies égyptiennes datées de la XI ème dynastie (2065- 1785 avant J.C) lors de leurs mise à jour révélèrent de nombreux tatouages essentiellement chez les danseuses, les prêtresses et les musiciennes. Les Scythes, les Romains, comme les Grec furent de grands utilisateurs du tatouage, le marquage des prisonniers et des esclaves en étant la principale motivation.

Les autres civilisations, comme celle des MASAS pré-colombiens le tatouage du haut du corps se pratiqua couramment comme en témoignent les statuettes précolombiennes où figurent des tatouages linéaires situées sur la face postérieure des jambes, le cou et les deux bras. En Chine et au Japon le tatouage devint un art et devint florissant entre le VII et le XIX siècle. Avec les expéditions de MAGELLAN et des voyages du capitaine COOK, le tatouage pénétra en Europe et devint universellement connu. Parmi les tatoués célèbres on signale Pierre le grand de Russie (1672- 1725) avec une hachette sur la poitrine. Staline (1879- 1953) portait une tête de mort sur la poitrine. En Allemagne le Kaiser Frédéric III ( 1831-1888) était tatoué. WINSTON-Churchill (1874- 1965) portait une ancre de marine tatouée sur le bras gauche. Aux Etats-Unis plusieurs présidents portaient des tatouages. Théodore Roosevelt (1858- 1919) Franklin Delano Roosevelt (1882- 1945) portait un écusson familial, ainsi que Truman (1884-1972) et de J.F Kennedy (1917- 1963). La conférence de YALTA en novembre 1945 était donc une affaire de tatoués (Staline- Roosevelt- Churchill).

En Algérie "La fleur de lys" est le tatouage le plus répandu et le plus généralement adopté par les Nord-africains des deux sexes, ornemental et faisant partie de la médecine traditionnelle, le tatouage était très répandu surtout dans le sud. La fleur de lys, la mouche, la croix, et le point sont les modèles les plus répandus. Les Beni-Douala qui passaient à l'époque pour avoir les plus beaux tatouages se reconnaissaient aux deux points qu'ils se faisaient piquer sur les mollets. En général les individus d'une même tribu en contact perpétuel et ayant les mêmes habitudes et les mêmes goût se tatouaient de la même façon et à l'usage le tatouage distinguait une tribu d'une autre.

Les différents types de tatouages

En Radiothérapie : La radiothérapie nécessite plusieurs séances espacées de plusieurs mois. La zone irradiée doit être limitée de manière très précise, et les marquages habituels (crayon démographique) n'apportent pas une précision suffisante et l'effacement à terme de ces marques lui font préférer le tatouage. La zone exposée (champ d'irradiation) est en effet délimitée par des points tatoués de couleur bleue de petite taille mais facilement repérables d'une séance à l'autre par la radiothérapie. Ceci permet une irradiation utile précise et efficace. Un fois le traitement complètement terminé, le patient considéré comme guéri, ces tatouages peuvent êtres ôtés.

En Chirurgie Plastique : Le tatouage est un adjuvant dans les différentes thérapeutiques en chirurgie plastique. Dans la reconstruction des cils et des sourcils par les tatouages dans les zones déficitaires des cils et des sourcils. Dans les meurs malignes) le tatouage est proposé dans le cadre d'un "eye-liner" permanent. Dans la reconstruction du sein par lambeau avec ou sans prothèse après amputation pour cancer, le tatouage est un élément déterminant dans la reconstruction de la plaque aréolo-mamelonnaire. Grâce à une palette de couleurs adaptées, le tatoueur recrée de toute pièce une aréole controlatérale parfaitement symétrique. Cette technique est aussi utilisée dans le traitement des séquelles dyschromiques de brûlures. Les lésions achromiques qui se présentent comme des plaques de pseudo-vitiligo, surtout au niveau des doigts, mains et face bénéficient d'un tatouage de couleur identique aux téguments adjacents qui permets de masquer définitivement la région dyschromique.


Les tatouages accidentels : Ils ne sont pas exceptionnels et surviennent dans des circonstances variées. Le plus fréquent est celui de la voie publique accident des deux roues, projection à travers un pare-brise et frottement sur la chaussée avec inclusions de particules de bitume. Celles-ci doivent être impérativement enlevées lors du parage de la plaie, sinon après la cicatrisation leur ablation devient plus difficile. Une autre cause est celle liée aux explosifs, inclusion de poudre noire ou de particules diverses (éclats, graviers, goudron...). Parmi les tatouages accidentels plus rares, au niveau des points d'acupuncture par dépôt d'argent lors de l'implantation d'aiguille, au niveau des mains par des fausses manœuvres telles que le raffûtage sur meule de pierre, ou l'injection sous cutanée de peinture par un pistolet utilisé maladroitement.

Les tatouages actuels

De nos jours l'art du tatouage fait partie intégrante du paysage culturel de nombreuses civilisations passant d'un continent à l'autre des siècles passés à nos jours. On cite environ 5 à 10% de fréquence, cependant ce chiffre varie selon le milieu ou l'institution considérée, concernant surtout les sujets mâles. Plus rare chez les femmes il ne peut être observé systématiquement, et se trouve réduit à quelques graffiti, des scarifications ou des brûlures.

L'âge du premier tatouage est toujours celui de l'adolescence (entre 15 et 20 ans), y compris chez les peuples primitifs où il s'intègre aux rites initiatiques. Le sujet gardera une empreinte de ses incertitudes adolescentes qu'il pourra ensuite compléter avec un tatoueur professionnel.
"Bêtise de jeunesse" mais aussi marque d'un passage, placé sous le signe de la rencontre et du transit. En effet même solitaire, le tatouage sera souvent le fruit d'une rencontre avec un groupe ou un milieu au sein duquel se tatouer prendra valeur d'affirmation de soi, d'adhésion, d'intégration. Parmi ces milieux clos et mono sexués, où l'identité se dilue dans l'uniformité du groupe, citons la prison, l'armée, le navire, mais aussi la bande, le foyer ré éducatif, ou tel ou tel centre. L'oisiveté, l'ennui, l'ambiance délictogène, mais aussi l'alcool et la drogue seront autant de facteurs incitatifs, de même que l'imitation propre aux adolescent. Passage enfin, où la marque officialise le passage pubertaire où sa ritualisation sociale, entrée dans l'armée, en prison, dans la bande... Immatriculation signe d'appartenance ou de reconnaissance, le tatouage affirme une nouvelle identité. Une fois sur deux le sujet se tatouera lui même, sur le membre supérieur gauche pour le droitier, l'usage du miroir où se reflète son double, se traduira par des dessins inversés. L'autre sera souvent le copain parfois plus âgé le tatoueur lui même tatoué sera l'initiateur prosélyte occasionnel ou habituel. Le recours à un tatoueur professionnel est rare chez l'adolescent. Le principe du tatouage est simple : il consiste à introduire, dans le derme, une matière colorée qui s'y fixera de façon quasi-indélébile.

L'outil habituel est l'aiguille ou le faisceau d'aiguilles, mais ce peut être aussi une lame de rasoir, une épingle, un couteau. Les professionnels ont recours à un appareil électrique dont le stylet grave et injecte à la fois. L'encre sera le colorant de base, mais tout produit coloré non soluble fera l'affaire : suie, noir de fumée, poudre, bleu de blanchisseur. Le colorant déposé au lieu de l'incision est fixé par la cicatrisation, le dessin apparaissant quand régresse l'inflammation. Si l'acte reste peu douloureux, il n'en est pas moins un brevet de courage et de virilité au sein du groupe, ce qui connote sa valeur d'initiation.

Signification des tatouages

Le tatouage n'est pas toujours là pour être vu: certains sont exhibés, d'autres n'apparaissent qu'au regard initié (point ou oeil de biche). D'autres lieux restent vierges : le visage souvent, le sexe, la région anale parfois sur des régions peu communes : les gencives. Le nombre de tatouages dont peut se revêtir un sujet est fort variable allant de quelques graffitis sur le membre supérieur (cas le plus fréquent chez les adolescents) au recouvrement quasi total de l'espace cutané par des dessins plus élaborés. L'iconographie a peu d'importance car ce n'est pas tant le tatouage que le fait d'être tatoué qui est significatif. Les termes choisis, réduits, se répètent de l'un à l'autre. Stéréotypes vidés de leur sens. Une simple lecture de ce catalogue de signes n'appelle que des réponses conventionnelles. Des "rien à dire", le sens est ailleurs, au delà de ce code et à ce titre Je tatouage détournant le regard représente un leurre pour soi et autrui.

  • Points et traits : Ils s'organisent selon un code pouvant servir de support à un système de communication, qui pauvre et incomplet, ne pourra prétendre à un statut linguistique. Plus que signaler une identité, ils confèrent aux yeux de 1' autre une pseudo identité rassurante. Leur dénotation est surtout antisociale.
  • Les dessins : Ils sont innombrables mais se regroupent en grand thèmes :
    • cœurs et initiales immortalisent un souvenir, jouent un rôle contradepréssif;
    • la pensée, très fréquente, sera toujours dédiée à une femme, la mère surtout.
    • D'autres : croix, animaux, poignards affirmeront la haine, la violence, la vengeance ou le malheur.
    • D'autres : dés, fer à cheval, trèfle serviront de porte bonheur.
    • Les thèmes érotiques propres à l'adulte représentent une femme réduite à un objet partiel (cuisses écartées, vulve, seins). Ils dénotent l'ambivalence des tatoués pour qui la femme sera soit femelle et trou, soit bonne mère idéalisée et imaginaire. Les phallus par contre y seront glorifiés.
  • Les inscriptions : Elles sont proclamatrices, épitaphes tatouées dans une forme lapidaire. Initiales et prénoms marquent la propriété et "réapproprient" dans la peau l'objet perdu. Les maximes anti-sociales "marche ou crève", "ni Dieu, ni Maître" affirment sur ce mode duel les sentiments de haine et d'abandon.

Le tatouage fait sans doute partie de l'histoire de l'humanité. A l'origine l'homme préhistorique se peignait le corps dans le but d'obtenir un camouflage lui permettant des ruses de guerre ou de chasse. Puis il se tatoue pour s'affirmer en tant qu'homme, différent des animaux qu'il arrivait à dominer, et en tant qu'adulte viril et courageux.

Le tatouage devint dans de nombreux pays un rite initiatique de passage de l'enfance à l'âge adulte, une sorte de mise à l'épreuve. Il devint, également un signe sacré, magique chargé de protéger ou de guérir. Signe de reconnaissance dans les tribus nomades, le tatouage est aussi un élément décoratif. Véritable habit du primitif, il précise les rôles sociaux du garçon et de la fille. Signe de virilité, de force et de courage chez le garçon, il est considéré comme un ornement, valorisant la beauté et la féminité chez la fille. Ce mode d'expression se retrouve sous toutes les latitudes, de Polynésie au Japon, d'Afrique en Europe. Mais la marque corporelle de tout temps a un caractère plus ou moins ambivalent, caractère encore plus évident à notre époque "civilisée". Toute l'histoire confirme cette ambivalence. Marque sociale rejetée car infamante, le tatouage est vécu comme une blessure humiliante : la peau est griffée, balafrée, estampillée. Elle peut être aussi ressentie comme valorisante, le tatouage est alors une décoration de prestige : la peau est blasonnée, calligraphiée, investie de pouvoir.

Le tatouage correspond à la transgression d'un interdit religieux, culturel et social. Interdit religieux dans les trois religions monothéistes, interdit culturel et social, car si dans certaines sociétés tribales le tatouage est rituel, institutionnel et nécessaire, dans les sociétés modernes le tatouage reste pour beaucoup le fait de marginaux qui affichent leur refus du système. D est le signe d'une appartenance à une personne où à un groupe social, le fait d'adolescents rebelles voulant jouer les durs et qui passent pour des sauvages.

Le tatouage n'est donc pas un simple dessin mais un langage codé d'une grande valeur symbolique pour son détenteur. Il s'instaure le plus souvent à l'adolescence et correspond à des concepts essentiels comme la liberté et la sexualité, très prégnants à cette période clé de l'individu. C'est aussi une forme de pré écriture et une forme d'art.

Tatouages et religions

Bon nombre de religions interdisent ou déconseillent le tatouage ou la scarification; il est cependant courant de constater la fréquence des transgressions de cet interdit et parfois il existe des tatouages à motif, purement et simplement religieux.

  • La religion Chrétienne : Le christianisme n'a jamais eu de position très nette vis à vis du tatouage, un premier concile en 787 sous le pape ADRIEN 1er interdit les tatouages d'inspiration païenne. Ce concile a été par la suite annulé par celui de NICEE. Cette prise de position peu nette est explicable par l'existence irréfutable de tatouages religieux chez les premiers Chrétiens: signe du poisson, agneau ou ancre sur le bras. Les croisades furent une période faste pour les tatouages religieux. Il était en effet chose habituelle de partir avec une croix tatouée afin d'être en cas de malheur être enseveli en bon Chrétien sur le territoire Musulman. Au moyen âge, les pèlerinages à Jérusalem étaient l'occasion de tatouages religieux et ceci malgré l'avis défavorable de l'Eglise Catholique. Les Chrétiens orthodoxes. Arméniens, les Chrétiens Coptes Egyptiens ont volontiers une croix tatouée à la face interne du poignet droit. Chez les Chrétiens de la Bosnie-Herzégovine les jeunes filles furent tatouées à la puberté sur le thorax et les mains pour éviter leur conception ultérieure à l'Islam et ce jusqu'à la fin du XIX ème siècle.
  • Le Judaïsme : La religion hébraïque a une position plus ferme vis à vis du tatouage. Le LEVITIQUE (Deutéronome 14.1 ; Lévitique chap.19 verset 28; 21; 5) précise : "Et pleurant sur un mort, vous ne ferrez pas d'incision sur votre chair et vous n'écrirez pas de signes sur vous". II n'y a donc aucune ambiguïté. Cette règle est d'autant mieux respectée que la loi Judaïque n'autorise pas l'ensevelissement dans un cimetière Juif d'un coreligionnaire tatoué. Cette règle antitatouage n'a pas été toujours suivie scrupuleusement car à la période de la fuite en Egypte nombre de Juifs se tatouèrent le front et ce malgré la puissance des interdits.
  • L'Islam : L'islam proscrit le tatouage. "Le tatouage est une marque satanique, cause de malédictions, les ablutions rituelles n'ont aucun effet sur la peau tatouée".

    Selon Le Coran : "Je les éloignerai du droit chemin, je les pousserai à aimer la vie et ses séductions, je leurs ordonnerai de perforer les oreilles des animaux et je leurs ordonnerai de changer la création de Dieu. Celui qui suivra ces conseils de Satan et laissera ceux du bon Dieu sera passible d'une grande perte". Sourat El Nissa verset 119.

    L'explication du terme "changer la création du Dieu" signifie le tatouage d'après El Hassane Ben Abi El Hassen El Basri est cela dans le Tafsir d'Ibnou Katir (Tome2 page 247). Le mot tatouage ne se retrouve clairement énoncer que dans les Hadiths du prophète qu'on doit suivre à la lettre d'après Saurât El Hachr versé 7 "Ce que vous rapporte le prophète prenez le et prenez garde aussi à ses interdits".

    Selon Sahih El Boukhari :

    • D'après Mohamed Ben Youcef, d'après SOFIANE, d'après MENSOUR, d'après Ibrahim, d'après Aïkama, Abdou Allah à dit : "Dieu a maudit celles qui se tatouent, celles qui tatouent, celles qui s 'épilent le visage, celles qui liment leurs dents pour les séparer afin de paraître belle, celles qui procèdent dans le but de changer la création de Dieu". Tome 4 référence 4604-4605
    • Ibnou Abi Chaiba à dit, d'après Younes Ben Mohamed, d'après Folaih, d'après Zaid Ben Asiem, d'après Ataou Ben Yasser, d'après Ibn Horaira que DIEU le bénisse, le prophète à dit : "Allah a maudit celles qui relient leurs cheveux à d'autre, celles qui demandent à ce que l'on leurs fassent, celles qui se tatouent et celles qui tatouent". Tome 5 référence 5519.
    • Mohamed Ben Mokatil a dit : d'après Abdou Allah, d'après Obaido Allah, d'après Nafîh, d'après Ibno Omar qu'ils soient bénis de Dieu le prophète a dit :"Dieu a maudit celles qui relient leurs cheveux à d'autres, celles qui se le font faire, celles qui se tatouent, celles qui tatouent". Tome 5 référence 5593
    • D'après Soulaimane Ben Harb, Chaaba Bnou Aoun Ben Abi Djahfa a dit : "J'ai vu dire par mon père que le prophète a interdit l'argent du sang, l'argent de l'achat ou vente du chien, celui qui se nourrit du Riba et qui nourrissent avec, le tatoué et le tatoueur". tome 4 référence 5601
    • D'après Zohair Bno Harb, d'après Djorair, d'après Amar, d'après Abi Zara, Abi Horaira a dit : "Une femme qui tatoue a été présenté à Omar, il s'est levé en disant : Je vous supplie au nom de Dieu de me dire qui a entendu les dires du prophète sur le tatouage ? Abou Horeira a dit : je me suis levé et dit : Oh roi des croyants moi j'ai entendu. Il a dit : tu as entendu quoi ? j'ai dit : j'ai entendu le prophète dire : ne vous tatouer pas et ne tatouer point". Tome 5 référence 5602.
    • D'après Moussadad, d'après Yahia Ben Said, d'après Obaid Allah, d'après Nafaa, d'après Ibnou Omar, le prophète a dit : "Maudit celle qui relie ses cheveux a d'autres, celle qui se tatoue et celle qui tatoue". Tome 5 référence 5603.
    • D'après Mohamed Ben Mouthana, d'après Abdou Rahmane, d'après Sofîàne, d'après Mensour, d'après Ibrahim, d'après Aïkama, d'après Abdou Allah que dieu le bénisse : "Le bon dieu a maudit celles qui se tatouent et celles qui tatouent, celles qui s'épilent le visage, celles qui liment leurs dents et les séparent afin de paraître belle, celles qui veulent changer la création de dieu. Comment ne maudirai-je pas celle que le prophète a maudit et cela se trouve dans le Coran ?". Tome 5 référence 5604

Malgré ces injonctions, le tatouage est toujours présent dans les populations converties à l'Islam: Berbères, Bédouins, Nubiens. Ces tatouages pré-existaient à la période de conversion, ils représentaient volontiers une croix frontale sensée favoriser l'action des puissances bénéfiques, des palmiers sur le front des femmes berbères invoquaient la déesse mère du Nit. Actuellement le tatouage rituel existe toujours, il est courant dans tout le Maghreb, le Yémen et chez les nomades du désert; il s'est adapté à l'interdiction coranique de ne pas représenter l'image de l'homme. Il figure des palmes, des chevrons, pectines, des lignes, des points des tortues siégeant habituellement sur le front; le menton, les joues, les avant bras et le dos des mains.

  • Les autres religions : Dans l'hindouisme, le signe de CIVA sur le front est parfois tatoué chez certains dévots. C'est le seul tatouage religieux connu dans cette religion sans position officielle vis à vis du tatouage.

    Dans le bouddhisme, les Siamois et les Birmans se tatouent sur les omoplates ou le poignet un BOUDDHA en méditation pour invoquer la chance. Il reste indéniable que la réprobation des principales religions ont empêché l'essor immodéré du tatouage et l'ont toujours confiné dans son aspect de sous culture.

Psychologie et psychopathologie du tatoué

La motivation profonde du tatouage n'est réellement comme que du tatoué .Le tatouage reste de toute évidence un processus secret, un cheminement psychologique parfois long dont le tatoué lui-même n'a pas toujours entièrement conscience. Le tatouage traduit bien la valeur auto-agressive de ce passage à l'acte. Le corps sera la victime de cette mutilation qui rappelle les pratiques de chirurgie rituelle, qui chez les peuples primitifs lors de l'initiation, font entrer dans la culture ce qui est de l'ordre de la nature (circoncision, excision, sub incision). C'est dans la peau que se grave le tatouage ainsi placé entre le dedans et le dehors; peau tout à la fois, enveloppe du corps et du moi, frontière entre intérieur et extérieur et lieu d'échanges privilégiés.

"Mal dans sa peau" le sujet va se modeler son image du corps en manipulant ainsi son espace cutané.

Par cette action autoplastique, la peau est l'objet d'un réinvestissement libidinal important; elle accueille l'aiguille avec douleur et plaisir. Il y a dans l'acte de se tatouer la nécessité de venir matérialiser la barrière symbolique que joue la peau. Par cette "prothèse cutanée" le tatoué tente de réparer un "moi-peau" raté ou défaillant. Cet artifice redoublant la membrane cutanée, renforcera sa valeur protectrice (fonction prophylactique), garantira l'intégrité du self. En écrivant ses limites, donnera l'illusion d'un soi agrandi et embelli: "être craint", plus "Viril". Cette opération transitoire chez l'adolescent en mouvance devra se répéter, toujours nécessaire chez les tatoués "chroniques" malade du soi. Un tel repli libidinal sur le corps renforcera l'estime de soi mais cet apport narcissique appauvrira d'autant le sens du geste dans la relation d'autrui. Se tatouer est donc un passage à l'acte, lequel procure une décharge tensionnelle, tout comme l'acte de boire chez l'alcoolique, la fugue, le délit ou la tentative de suicide. Ceci rend compte, de la parenté des tatoués avec les psychopathes et de la fréquence chez eux d'agir vite (Ivresses, délits); de la pauvreté d'expression verbale, car le geste remplace la parole et en tient lieu, cette esquive de l'élaboration mentale, des conflits étant très économiques pour le moi, de l'impossibilité qu'a le tatoué d'expliciter ses motivations profondes. Il faut signaler que le recours au tatouage se fait chaque fois que l'identité personnelle est menacée, surtout à l'adolescence, où la crise identification bouleverse le soi, qui se restructure dans la mouvance propre à cette période. Aussi lors du passage carcéral, dans l'armée, la marine et tous les lieux où derrière le droguet et l'uniforme, la discipline et l'humiliation, s'estompe le JE. L'individu va peut-être perdre son nom mais se retrouvera membre du groupe et tatoué.

L'hôpital psychiatrique par contre n'est pas un lieu de tatouage, surtout parce que la parole, les échanges relationnels et les symptômes offrent un autre mode d'expression. Ecriture ou peinture, le tatouage émet toujours, un message. Il est un moyen de communication. Quelque soit sa connotation, revendicatrice, provocatrice, conjuration, sentimentale, érotique ou tout simplement décorative, le tatouage est bien un langage collé au corps, plus significatif qu'un simple badge que l'on peut changer. Il délivre un message codé dont la gravité est son caractère définitif. Il peut alors devenir une charge.

Histologie du tatouage

L'injection du colorant réalisée, au cours d'un tatouage déclenche une réaction à corps étranger. La profondeur d'insertion du pigment est très variable selon la technique utilisée. Les tatouages pratiqués par les amateurs sont souvent très profonds et il n'est pas rare à l'occasion du détatouage d'ôter des pigments fixés sur la graisse hypodermique voire même sur des parties nobles comme les tendons. Les pigments par nature insolubles se concentrent autour des vaisseaux sanguins, ils siègent essentiellement dans les espaces inter-cellulaires. Ils se localisent surtout dans le derme papillaire. Quelques heures après la réalisation d'un tatouage une réaction de défense immunitaire dirigée par les macrophages (réaction inflammatoire) aboutit à une éviction partielle du colorant par les voies lymphatiques. Ces vaisseaux lymphatiques se drainent eux mêmes dans les relais ganglionnaires ce qui explique la pigmentation fréquente des ganglions satellites. Un tiers du colorant injecté est détruit par ce mécanisme de défense en 7 à 15 jours.

Certains colorants plus instables chimiquement peuvent entraîner de surcroît des réactions locales soit de type allergique caractérisées par un infiltrat inflammatoire à mononucléaires (monocytes, histiocytes éosinophiles) et pigmentation de macrophage, associée à une spongiose de l'épiderme, soit de type granulomateux prenant un aspect sarcoïdien ou tuberculoïde. D'autres colorants peuvent générer des infiltrats lichéniens, ou lymphoïdes. Une réaction inflammatoire passée, les pigments élisent de manière stable, certains d'entre eux cependant peuvent-être à l'origine de photoréaction lors d'une exposition solaire.

Les complications du tatouage

Le tatouage peut être à l'origine de deux sortes d'accidents :

  • Le fait de créer une effraction cutanée entraîne toujours le risque d'inoculer des virus ou des germes pathogènes.
  • L'injection de substances colorantes dans l'épiderme et le derme expose au risque de réactions toxiques ou allergiques.

    Les complications infectieuses. Ce sont les plus fréquentes :

    • La syphilis en 1853 a été rapportée par l'inoculation à la suite d'un tatouage. Le tatoueur était syphilitique et c'est en mouillant l'aiguille avec sa salive qu'il a contaminé sa clientèle.
    • Des tuberculoses cutanées ont été décrites sur des régions tatouées.
    • Des cas de lèpre tuberculoïde ont été rapportés à la suite de tatouage.
    • Les hépatites virales de type B ont été rapportée dés 1950, plusieurs ont été mortelles, actuellement le risque majeur étant le SIDA bien qu'à ce jour il n'y a pas eu de cas publié.
    • D'autres infections peuvent compliquer des tatouages, impétigo, ecthyma, érésipèle, avec parfois septicémie et gangrène nécessitant des amputations avec parfois des décès.
    • Actuellement les tatoueurs professionnels stérilisent leur matériel et refusent des candidats au tatouage qui présentent de gros risques infectieux (diabétiques, arthritiques, porteurs de prothèses valvulaires, patients immunodéprimés).

     

    Les complications allergiques :

    II s'agit de réactions, allergiques ou toxiques avec parfois des photo réactions. Des eczémas ont été rapportés après tatouage.

    Les autres complications :

    II s'agit de dermatoses survenant sur la zone tatouée même si la relation de cause à effet n'est pas prouvée de manière formelle.

    Un psoriasis cutané ayant spontanément tendance à se localiser sur les cicatrices (phénomène de KOEBNER) se portera avec prédilection sur les zones tatouées.

    Des sarcoïdoses cutanées sur tatouages ont été décrites avec des temps de latence de plusieurs dizaines d'années et parfois des manifestations systémiques.

    Par ailleurs, lichen, érythème polymorphe épithélioma baso et spino-cellulaires, voire même mélanomes ont été rapportés sans que la relation tatouage- dermatose soit prouvée.

    La complication la plus fréquente, comme dans tout acte chirurgical, ou de détatouage est la réaction cicatricielle allant de la réaction hypertrophique aux chéloïdes monstrueuses, surtout dans la région deltoïdienne siège de prédilection des tatouages.

Le détatouage

Les motivations du détatouage :

  • Etymologiquement le "dé" de détatouage n'a pas de sens privatif de "au contraire de", mais signifie plutôt "au lieu de" ce qui prouve bien qu'il aura des séquelles : on change mais on ne restitue pas l'intégrité originelle.
  • Recherche de réhabilitation ? Rupture avec un passé qu'il veut effacer ? Entrée dans un nouveau mode de vie ?
  • Les motivations mises en avant sont le plus souvent :
    • Les difficultés rencontrées à l'embauche.
    • L'envie de faire disparaître les marques d'une jeunesse plus ou moins mouvementée.
    • Pour former un couple.
    • Pour éviter que l'enfant présent ou a venir ne pose des questions gênantes.
    • Pour ne plus avoir de marques sur la peau.

Les méthodes de détatouage :

Le détatouage est contemporain du tatouage. Aucune technique n'est parfaite. Le sucés tient parfois au côté magique de l'acte vécu comme une forme de purification ou de délivrance. De nombreuses recettes empiriques faisant appel à des procédés caustiques ont ainsi traversé les âges. Elles font partie des traditions populaires transmises oralement de génération en génération. Une des plus vielles références de détatouage est sans doute le dialogue Socratique de Platon, intitulé "le CRITON" dans lequel est donnée la recette suivante : "enduire de nitre le symbolum recouvrir avec de la résine de térébenthine. Au bout de six jours laver, frotter avec du sel fin puis appliquer avec un mélange d'encens et de nitre".

  • Le trempage : II consiste à mettre en contact pendant des heures le tatouage avec de l'eau de mer. Le principe de cette méthode repose sur l'attraction osmotique crée entre le milieu hypertonique des tissus cutanés. La lenteur et l'aspect aléatoire des résultats ont fait reculer la méthode.
  • Destruction thermique :
    • De tout temps les tatouages ont été détruits par la chaleur. Selon les époques il s'est agi de cautérisation à l'aide de charbon ardent, de fer rouge, de cigarette, voire même de fer à souder. Les douleurs et les cicatrices entraînées par cette méthode rustique ont fait que cette méthode est de moins en moins utilisée.

     

    • Bistouri électrique et le thermocautère.
      Le détatouage au bistouri électrique ou du thermocautère se réalise sous anesthésie locale. Il y a une fulguration sur la zone tatouée qui créera une escarre qui s'éliminera quelques jours plus tard. Les cicatrices restent visibles mais sont acceptables. L'inconvénient principal est de laisser une image plus claire du tatouage (image fantôme).

     

    • Le photo coagulateur à infra-rouges.
      Toujours sous anesthésie locale, la sonde infra-rouge est appliquée au contact du tatouage. Elle entraîne une coagulation des protéines de l'épiderme et leur élimination ultérieure. Par applications répétées à plusieurs jours d'intervalle on peut aboutir à un détatouage. Cependant les résultats sont souvent imparfaits par la persistance de zones tatouées et cette méthode s'adresse aux tatouages très superficiels.

     

    • Cryothérapie et cryochirurgie.
      Le détatouage par le froid est utilisé depuis de nombreuses années. Le clivage crée par la gelure à l'azote liquide en application au coton est souvent trop superficiel pour obtenir un résultat satisfaisant. La cryochirurgie réalisée à l'aide d'un pulvérisateur à azote liquide est trop agressive et donne des cicatrices très inesthétiques.
  • La salabrasion : L'utilisation du sel (chlorure de sodium) pour la destruction du tatouage remonte à AETIUS en 543 avant Jésus-Christ. Après anesthésie locale, du sel de cuisine est frotté sur le tatouage au moyen d'un tampon de compresses, ce geste s'arrête quand la zone devient très rouge mais non hémorragique, ce qui dans ce cas augmenterait le risque cicatriciel. Un rinçage abondant doit être réalisé un pansement sec est appliqué et changé quotidiennement. Les résultats sont intéressants Le principe de l'utilisation du sel hormis l'effet mécanique de ses cristaux est de provoquer la fuite du colorant dans le milieu extra-cellulaire par mécanisme de transport osmotique. Ce pigment mobilisé est évacué dans les pansements ainsi que dans la circulation lymphatique. C'est une méthode de choix dans les grands tatouages par des professionnels; elle est souvent insuffisante pour les tatouages d'amateurs volontiers plus profonds. La dermabrasion suivie d'une application de sel de cuisine reprend le principe du transport osmotique mais attribue la fonction abrasive à la meule diamantée.

  • La destruction chimique :
    • Détatouage au permanganate de potassium
      II nécessite une dermabrasion initiale, après une dermabrasion légère l'opérateur saupoudre la région orientée de paillettes de permanganate de potassium, rince abondamment au sérum physiologique et applique une compresse d'hyposulfite de sodium à saturation. Le pansement est changé tous les jours. On peut aussi utiliser après la dermabrasion du permanganate de potassium en solution à saturation pendant quelques minutes, cette variante est moins douloureuse.

     

    • Détatouage à l'acide trichloracétique
      Après dermabrasion légère l'opération tamponne la zone érodée avec une solution d'acide trichloracétique à 33% ce qui provoque une nécrose immédiate de la zone badigeonnée Un abondant rinçage au sérum physiologique est aussitôt pratiqué, l'escarre se constitue et tombe en quinze jours.

     

    • Détatouage au tannin
      Dans la description originale il s'agit d'un repiquage du tatouage avec une solution de tannin, complété par une application de nitrate d'argent sous forme de crayon. Une escarre se forme en une quinzaine de jours et entraîne dans sa chute une partie du tatouage.

     

    Une autre méthode consiste, après une légère dermabrasion, en une application d'une solution formé d'un 1/2 d'acide tannique, 1/4 eau distillée, 1/4 glycérine, avec, après rinçage, un crayonnage au nitrate d'argent. L'escarre formée chute au quinzième jour.

    Le détatouage chimique est efficace quand il complète une dermabrasion, les cicatrices sont acceptables et la meilleure indication est le détatouage des grandes surfaces et profond.

  • La Dermabrasion : C'est la méthode très utilisée actuellement. Elle est souvent complétée de détatouage chimique (permanganate de potassium, tannin, nitrate d'argent, acide trichloracétique ou salabrasion au chlorure de sodium).

Le détatouage manuel à la toile émeri est abandonné.

Après anesthésie locale, et durcissement des tissus par pulvérisation de produits anesthésiques réfrigérants (chlorure d'éthyle, cryoflurane R) l'abrasion de la zone tatouée se fait par meule diamantée ou au rubis tournant à 20 ou 30.000 tours minutes. Le saignement en nappe est contrôlé par des compresses imbibées au sérum physiologique Un pansement gras, ou un opsite R est appliqué à la fin du geste. C'est par réfrigérations et dermabrasions successives que l'on vient à bout des grands tatouages. La dermabrasion du front et des membres ne pose pas de problèmes particuliers, par contre celle au visage au niveau de la région orbitaire et labiale nécessite une grande prudence.

  • La Chirurgie d'exérèse
    L'ablation chirurgicale de la peau tatouée est une méthode de détatouage très utilisée. Elle offre l'avantage incontestable de ne laisser aucune tache pigmentaire car le tatouage est retiré sous contrôle de la vue. Elle laisse néanmoins des séquelles cicatricielles.
  • L'exérèse fusiforme suture est la méthode de choix. Elle enlève la peau en totalité quand la taille réduite et la forme du tatouage l'autorisent. La fermeture peut se faire par suture simple, suture assistée ou lambeau.
  • Le détatouage au dermatome
    Le dermatome, ou rasoir de LAGROT est un appareil qui permet de prélever des greffe de peau de différentes profondeur allant de la greffe mince jusqu'à la peau totale. Il autorise des largeurs de 9cm à 12cm. C'est la technique idéale pour les tatouages étendus, en cas de profondeur importante, il faut faire plusieurs séances et la cicatrice se fait comme pour un prélèvement de greffe. Parfois lorsque l'on veut faire une séance unique pour un tatouage profond, le recouvrement se fait par une greffe de peau m
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23 septembre 2005 5 23 /09 /septembre /2005 00:00
HISTOIRE DU TATOUAGE ET RITE ANCIENS


           

Le brevet de machine a tatouer électrique déposé en 1891 par Samuel O'Reilly ,marque le passage a "l'aire moderne" du tatouage ,avec ces studios et ces manifestations(du phénoméne de foire du début de siécle a nos conventions actuelles).

photos : http://www.jadedragontattoo.com/

 

Mais allons un peu dans le passé, j'usqu'aux racines les plus lointaines ...

source: http://tatouagedoc.net/ (info et documentations sur le tatouage)

SIBERIE

http://perso.wanadoo.fr/spqr/pazyrik.htm
Site archéologique majeur situé en Sibérie méridionale .
Les kourganes de Pazyryk.
Les momies datant du Ve au IIIe siècle av. J.-C.
Les corps des défunts furent littéralement momifiés par les conditions climatiques existantes. Les morts reposaient dans des cercueils creusés dans des troncs de mélèze dont les couvercles étaient décorés. Tous les corps de Pazyryk ont été embaumés, y compris ceux des serviteurs. Dans trois des tombes de Pazyryk, le roi et la reine reposaient côte à côte. Curieusement, les corps n'étaient que partiellement habillés : de leurs seul manteau pour les hommes et d'un corsage pour les femmes. La main gauche était ramenée sur la poitrine et la droite sur le pubis. Les corps de deux hommes, vraisemblablement des chefs, comportaient des tatouages très complexes sur tout le corps représentant des animaux fabuleux.

CELTIQUE

Les celtes était un peuple tribal qui s'est déplacé à travers Europe de l'ouest entre -1200 et 700 .Leur culture a survécu dans les secteurs maintenant connus sous le nom de l'Irlande ,le Pays de Gales et l'Ecosse. Dans culture celtique les tatouages en formes de spirales sont très communes, c'est probablement la forme la plus identifiée d'art celtique, avec des lignes formant les tresses complexes qui tissent alors à travers elles-mêmes le symbole du raccordement de toute vie.  Des modèles de labyrinthes complexes sont symbolique des divers chemins que le voyage de la vie peut prendre.

Illustrations par http://www.howarddavidjohnson.com/ :

TATOUAGES POLYNÉSIEN (textes tirés en partie de http://tatouagedoc.net/Tour_monde_histo.htm)

En Polynésie (Îles Marquises et Nouvelle-Zélande)  le tatouage  marquait généralement l'appartenance à un rang social élevé.
Par exemple, chez les Areoïs, la société se divise en classes que la disposition des tatouages sur le corps met en avant.
La pratique du tatouage dans ces cultures avait pour but de renforcer la fécondité et les liens avec le surnaturel et le sacré. En Polynésie, le baptême de l'enfant, c'est le tatouage. Pour être inscrit dans la communauté, le polynésien doit passer par des rites imposés par la tribu. C'est alors une cérémonie familiale et religieuse.

http://gdesroches.free.fr/oceani/oceanihum01.htm

Les Îles Marquises (textes tirés en partie de http://tatouagedoc.net/Tour_monde_histo.htm)

Les tatouages qui y sont effectués sont essentiellement d'ordre esthétique.
Toutes les parties du corps sont tatouées, à l'exception de la paume des mains et de la plante des pieds.
Plus les dessins sont nombreux, riches et variés, plus la personne est âgée et élevée dans le milieu social.
A la fin du XIXème siècle, une personne n'ayant pas le dessus de la main tatouée ne pouvait pas se servir dans la marmite commune. De même, qu'un homme ne pouvait demander la main d'une jeune fille s'il n'avait été préalablement tatoué. C'est donc pour cette raison que le tatouage était effectué dès la puberté.
 En ce qui concerne le visage, les chefs pouvaient se le recouvrir totalement alors que les autres membres y apposaient des traces uniquement sur certaines zones de leur corps.
L'instrument utilisé pour tatouer était un manche de bois (souvent du bambou) sur lequel on fixait des objets les plus divers tel qu'un os , des dents de poisson... Le tatoueur tapait sur cet outil à l'aide d'un petit marteau . Le colorant était fait à partir de noir de fumée tiré de la noix de Bancoulier puis mélangé à de l'eau.

http://www.airtahitimagazine.com/

La Nouvelle Zélande (textes tirés en partie de http://tatouagedoc.net/Tour_monde_histo.htm)
Le tatouage en Nouvelle-Zélande est inséparable du mariage, de ce fait la jeune fille se doit d'être belle en se tatouant le visage. De même, pour l'homme le tatouage est un élément de séduction.
Le Maori utilise un élément tranchant (couteau, ciseau...) et non une aiguille pour tatouer.
Le tatouage est effectué à l'âge de 20 ans. Celui qui refuse de s'y soumettre est considéré comme efféminé, sans courage et indigne de faire partie de la communauté.
Les Maoris sont aussi célèbres pour leurs tatouages recouvrant le visage appelé “MOKO”. Le “Moko” est une marque de noblesse, il revendique pour celui qui le porte une victoire accomplie.
Chez la femme Maori, le tatouage avait également selon la culture locale un pouvoir érotique.

http://history-nz.org/

AFRIQUE DU NORD

Le tatouage traditionnel chez nos voisins Marocains...
http://delirium.lejournal.free.fr/analyse_tatouage.htm

http://www.santetropicale.com/santemag/algerie/poivue15.htm
En Algérie
"La fleur de lys" est le tatouage le plus répandu et le plus généralement adopté par les Nord-africains des deux sexes, ornemental et faisant partie de la médecine traditionnelle, le tatouage était très répandu surtout dans le sud. La fleur de lys, la mouche, la croix, et le point sont les modèles les plus répandus. Les Beni-Douala qui passaient à l'époque pour avoir les plus beaux tatouages se reconnaissaient aux deux points qu'ils se faisaient piquer sur les mollets. En général les individus d'une même tribu en contact perpétuel et ayant les mêmes habitudes et les mêmes goût se tatouaient de la même façon et à l'usage le tatouage distinguait une tribu d'une autre. 
 

Quelques extraits des "Hommes illustrés. Le tatouage des origines à nos jours" (par Jérôme Pierrat et Eric Guillon, aux Editions Larivière), dans le chapitre consacré à l'Afrique du Nord :

Au Maroc, la culture berbère, très ancienne, a su conserver ses traditions et ses rites parmi lesquels le tatouage. [...]
On ne peut parler du tatouage berbère sans évoquer un passé imprégné de sorcellerie, de rites magiques et païens, reliques de périodes très anciennes. Encore très vivaces dans les campagnes, les croyances dans les forces surnaturelles et dans les pouvoirs magiques de certains initiés trouvent leurs origines dans la période pré-islamique.
 L'Islam a fini par assimiler ces anciennes croyances, même si les imams continuent de condamner toute action surnaturelle,.[...]
Aujourd'hui au Maroc, comme la peinture au henné que les Arabes lui préfèrent pour des raisons religieuses, le tatouage fait encore partie des traditions berbères. Le sens purement ornemental des motifs a pourtantfini par prendre autant d'importance que les sens magique et totémique promitifs.


http://www.algeriades.com/
http://www.algeriades.com/news/previews/article229.htm

Mohand Abouda édite Aouchem (Tatouage) né de sa découverte de quelques dix mille clichés du photographe Lazhar Mansouri, aujourd’hui décédé, dont ces portraits de femmes de sa tribu dans l’Est algérien. L’effet de surprise passé, quand on sait la complexité des relations entretenues dans le monde musulman avec l’image, les superbes photographies de son devancier donnent à voir une autre tradition, celle du tatouage qui distinguait toute femme mariée.

Aouchem
Photographies de Lazhar Mansouri
Textes de Mohand Abouda
(Tunis, Noir sur blanc, 2000)
(Alger, Éd. de Mohand Abouda, 2000)

AFRIQUE NOIR

Peuple LUBA du Congo.
Sur le ventre, des scarifications en relief sont destinées à favoriser la fécondité. Dès la puberté, les jeunes filles sont parées de ces signes qui ont aussi un rôle érotique: l’homme préfère ces reliefs à une peau lisse. Après avoir incisé la peau, on y introduisait un mélange d’herbes pour la boursoufler et obtenir des cicatrices chéloïdes.

Quelques photos sur ces themes:
http://www.nationalgeographic.com/tattoos/photo1.html

Ancient Marks - The Sacred Origins of Tattoos
Belles photos sur les rites anciens:
http://www.ancientmarks.com/


Un article étonnant sur la scarification (notamment au togo).
Selon leur "médecine" l'épilepsie serait localisé au niveau de la tête,pour "lutter" contre cette maladie ,des scarifications sont réalisées
au niveau du front...
le fichier pdf
http://www.pathexo.fr/pdf/2000n4/Grunitsk.pdf
le site officiel
http://www.pathexo.fr/pages/english/2000n4.html

A l'heure ou des gens pratiquent volontairement les bod mods ,beaucoup luttent encore contre les mutilations forcées comme l'excision.Je ne veux pas associer les deux bien sur ,mais juste souligner les racines communes liées aux rites anciens ...si vous voulez comprendre la souffrance de ces femmes lisez:
http://archives.arte-tv.com/science/excision/ftext/00.htm
http://www.afrik.com/article4369.html
http://www.afrik.com/dossier191.html

MAYAS

Dans les rites anciensMayas ,lors de l'accession au trône, les monarques se mutilent en perçant leur pénis tandis que les femmes se percent la langue. Le sang coule sur un papier qui est ensuite brûlé...


http://www.a525g.com/histoire/mayas.php

 

HAIDA AMERINDIEN
La photographie a été prise dans le Skidegate, île de la Reine Charlotte en 1886. Un ours sur la poitrine, des chiens de mer sur chaque poignet. Ce sont des événements mythologique importants dans la famille ou l'histoire du clan - habituellement quand un ancêtre a rencontré un être spirituel dans un contexte surnaturel. Souvent, on a dit des histoires liées à ces événements , alternativement plaçant la famille dans un role spécifique et en définissant leur position sociale parmi la société de Haida. 

Les tattoos étaient des symboles de puissance et de prestige et leurs propriétaires ont le droit de les transmettre à leurs héritiers.
http://www.vanishingtattoo.com/haida_tattoo_1.htm

La Danse du Soleil était la cérémonie religieuse la plus spectaculaire des indiens des plaines.
Chaque participant se présentait devant l'homme-médecine qui pinçait entre son index et son pouce une partie de la peau deleur poitrine. Avec un couteau aiguisé, il transperçait cette partie et y glissait une baguette en os ou en bois...


http://woglakapi.free.fr/sioux/pages/dansoleil.htm
http://www.artindien.com/sundance.html
http://www.artisanatindien.com/indien.html



Auteur : lukdatura (Afficher cette entrée)
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Sujet : HISTOIRE DU TATTOO ET RITES ANCIENS (suite)
Heure : 11 h 13 CEST
Auteur :  lukdatura

CHINE

Les minorités chinoises de Drung et de Dai ont des coutumes de tattoo héritées de leurs ancêtres. Parmi la minorité ethnique de Drung, les femmes ont des tattoos sur leurs visages. Dans le passé, les filles étaient tatouées quand elles avaient 12 ou 13 ans comme symbole de maturité.
http://china.tyfo.com/int/art/others/tattoo.htm

Visages tatoués des filles de Li ( Li Rong -Chine)

http://www.china-fpa.org/hpa2002/2002a/e-index11.htm


On lui dit que Ta tan ont été multipliés par la mère de Lis. Thus, afin de commémorer la mère du Lis Ta tan avertit leur descendant: Chaque fille doit broder leur visage et tattoo. Puisque c'est la règle faite par leur ancêtre. Et si la fille ne respecte pas la règle, elle ne sera pas identifiée par leur ancêtre. Habituellement, des filles sont tatouées à l'âge de douze ans
En fait, il y a différents genres de disques et de légendes au sujet du tattoo des filles de Lis. On lui dit que Ye, l'ancêtre du culte de Ta tan le totem de la grenouille et du serpent. En conséquence, Ta tan a plaisir à broder le serpent ou le ver sur leurs vêtements, même sur leurs corps. En fait, après dynastie de Qing, les filles de Lis sont très fières de leur visage brodé et elles le considérent comme un ornement. En plus, le visage brodé reflète également la hiérarchie..
Cependant, après la fondation de la République de Chine, la coutume  a disparu. Et il y a peu de filles brodées de Lis aujourd'hui. Bien que le phénomène soit éteint, les conceptions et les images de tattoo incitent toujours des personnes à regarder en arrière: l'entité intégrale de la conscience et de la poursuite esthétiques parmi le Lis, la nature, le culte de nature, le culte de totem et l'ancêtre adorent.


http://www.beijingportal.com

JAPON

L'art japonais du tattoo a plusieurs noms - irezumi ou horimono dans la langue japonaise. Les archéologues croient que les premiers colons du Japon, les personnes d'Ainu, avaient des tattoos faciaux . Les documents chinois rapportent leurs habitudes de la plongée dans l'eau pour des poissons et des coquilles et de décorer le corps entier avec des tattoos. Ces rapports ont environ 1700 ans. 


Pour la culture chinoise plus fortement développée, le tattoo était un acte barbare. Quand le Bouddhisme a été apporté de Chine au Japon et avec lui une influence forte de la culture chinoise, le tattoo a obtenu des connotations négatives. Des criminels ont été identifiés par des tattoos pour les punir et identifier dans la société. 


Pendant la période d'Edo - 1603-1868 - l'art japonais du tattoo est devenu une partie d'ukiyo-e - la culture flottante du monde. Les prostituées - yujos - des quarts de plaisir avaient l'habitude des tattoos pour augmenter leur attraction pour des clients. Des tattoos de corps ont été employés par des travailleurs et des pompiers . 


À partir de 1720 dorénavant, le tatouage des criminels est devenu une punition officielle et a remplacé l'amputation du nez et des oreilles. Le criminel a reçu un tattoo d'anneau autour du bras pour chaque offense ou un tattoo de caractère sur son front. Les tattoos punitifs ont été continués jusqu'en 1870, quand il a été supprimé par le nouveau gouvernement de Meiji de l'empereur japonais.
Cette punition évidente a créé une nouvelle classe des bannis qui n'ont eu aucun endroit dans la société et aller nulle part. Beaucoup de ces derniers proscrit étaient ronin - guerriers masterless de samurai . Ils n'ont eu aucune solution de rechange qu'organisant dans les troupes. Ces hommes ont formé les racines du yakuza - les criminels organisés au Japon au vingtième siècle. 


En 1827 l'artiste d'ukiyo-e Kuniyoshi a édité les 6 premières conceptions des 108 héros du Suikoden . Le Suikoden étaient quelque chose comme les capots antiques de merle - bandits honorables. L'histoire est basée sur un roman chinois classique. Le roman des 108 bandits honorables était très populaire au Japon et a causé un genre de manie de Suikoden parmi les citadins japonais.Les conceptions d'ukiyo-e de Suikoden montrent les héros dans les tattoos colorés et pleins de corps. Le tattoo japonais imprime et l'art de tattoo en général est alors devenu élégant. Des tattoos ont été considérés iki - frais - mais ont été limités aux classes inférieures.La richesse et l'imagination des conceptions japonaises d'impression de tattoo montrées par Kuniyoshi sont employées par quelques artistes de tattoo jusqu'à ce temps.
http://www.artelino.com/articles/japanese_tattoo_art.asp
D'autres liens:
http://www.geocities.com/Tokyo/Shrine/2475/irezumi.html
http://styluspub.com/books/BookDetail.aspx?productID=104514
http://home.hetnet.nl/~tattoocorina/tebori.htm
http://tattoos.com/mieko.htm
http://keibunsha.com/hst_jt.html

THAILANDE


Nakhon Pathom, Thaïlande. Tattoo monks bouddhistes sur un jeune homme au festival annuel de tattoo au coup Phra, un temple bouddhiste de Wat a 36 milles de Bangkok. Les jeunes hommes de Monks ce font tatouer pour augmenter les prières de Khmer et ce font des animaux spirituels qui sont censés leurs offrir la protection et la force.
http://www.sarahleen.com/


http://www.gorsworld.com/ 
D'autres tattoos THAI

 

 


http://minyos.its.rmit.edu.au/~dwa/Tattoo.html

INDE :LES RABARIS


http://www.ignca.nic.in/ex_0006.htm
Les Rabaris sont les personnesnomades qui sont venues au Goudjerate par l'intermédiaire de Sindh, du Ràjasthàn et de Baluchistan.
En ce tatouant les femmes rabaris se protègent contre le mauvais œil et racontent leur vie : celle de chameliers nomades du désert Gudjarati. 


http://www.hinduonnet.com/folio/fo9906/99060480.htm

Un jolie récit de voyage par Daniel PISSONDES avec de trés belles photos :
http://membres.lycos.fr/joshsnapbarnes/repdp1.html

LE TATOUAGE EN ARCTIQUE
(avec une traduction approximative...puisque c'est a la base de l'anglais) 
http://tattoos.com/ARCTIC.htm


L'évidence archéologique sous forme de figurine humain découpé démontre que tattooing a été pratiqué dès il y a 3500 ans dans l'Arctique. D'ailleurs, les restes de plusieurs mamans découvertes le détroit et au Groenland de Bering indiquent que tattooing était un élément debase aux traditionsantiques. Ceci est corroboré en mythologie puisque l'origine de tattooing est clairement associée à la création du soleil et de la lune.


En règle générale, les artistes expertes de tattoo étaient de vieilles femmes respectées. Leur formation étendue comme ouvrières couturiers de peau (parkas, pantalon, bottes, couvertures de bateau, etc...) a facilité le besoin de précision quand "point la peau humaine" avec des tattoos.
La méthode de tattooing est de passer une aiguille sous la peau, et dès qu'il sera retiré son cours est suivi d'un morceau mince de bâton de pin plongé en huile et frotté dans la suie du fond d'une bouilloire.


Il semble que les tatouages ont assuré une sorte de permanence spirituelle : ils ont séduit dans la maison une partie de la mer et avec cela, la partie de sa vie animale et spirituelle. Non étonnamment, des événements peu communs, comme la capture d'une baleine par le père d'une jeune femme, ont été commémorés sur sa joue (s) par des queues de hasard extraordinaire, qui ont fait de la publicité pour la prouesse de son père aux membres de société esquimaude Asiatique.
 
Indépendamment des implications médicales de tatouage et ses origines, il est apparent que la pratique de tatouage parmi des peuples arctiques était tout à fait homogène. En considérant l'étendue énorme de ce secteur de culture, le plus grand dans le monde, cela peut sembler l'étonnement. Cependant, comme les gens unifiés par l'environnement, la langue, la tradition et la croyance, la distinction est tout à fait claire : comme le tatouage est devenu la partie de la peau, le corps est devenu une partie deculture arctique. Le tatouage était une image graphique de croyances sociales et des valeurs exprimant les nombreuses voies dont des peuples arctiques ont essayé de contrôler leurs corps, vies et des expériences. Les tatouages ont fourni une connection entre l'individu et ont communement défini les forces qui ont formé les perceptions d'existence. 

OTZI

http://www.archaeometry.org/otzi.htm
Ötzi a été découvert le 19 septembre 1991 à 3213 mètres d'altitude dans la combe d'un col, protégé de la sorte des mouvements du glacier du Similaun.


Sa momie est ornée des tatouages, une cinquantaine de traits, formants 16 groupes distincts.
Ces artefacts ont été produits par incision et insertion de poudre de charbon végétal.
Ces tatouages sont disposés à la surface des articulations que la radiologie a permis de diagnostiquer comme pathologiques.
S'agit-il d'une thérapeutique à l'aide de signes magiques
comme elle était encore pratiquée au Tibet il y a moins de 100 ans
ou d'acupuncture ?
La signification du nombre de traits reste à élucider. On ignore si, à l'époque d'Ötzi, les tatouages étaient le privilège des chefs.
Même la revue Lancet prend part au débat.

Il est symptomatique que la croix, symbole d'équilibre, soit présente au genou, et àla cheville.
L'importance de la verticalité des figures comme symbole de vie, c'est à dire de bonne santé, ne surprend pas, puisqu'on la retrouve dans la représentation que les hommes se faisaient d'eux-même ...

 

Ötzi était très âgé, peut-être plus de 50 ans. Il a été trouvé à l'endroit précis où il s'était effondré, un mois du juin, révèle l'analyse des pollens, 5300 ans plus tôt. Enseveli par une tempête de neige, son corps s'est momifié naturellement. Un scanner, effectué en juillet 2001, a révélé la présence d'une pointe de flèche de silex dans l'épaule gauche.

                          

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23 septembre 2005 5 23 /09 /septembre /2005 00:00
Le tatouage : du signe identitaire au symbole résiduel ?

 

Le marquage du corps est assez répandu dans toute l’Afrique. Investi d’un symbolisme social qu’il faut déchiffrer et comprendre, sa résultante est ainsi présentée comme une entité identificatoire, un signe-symbole déterminant de l’organisation sociale. C’est un corps de langage, un corps de croyances et de mythes, un corps de représentation.

Chez certaines tribus africaines, le marquage se fait par lacération des joues, aussi bien des hommes que des femmes. Les balafres ainsi obtenues, identiques chez les éléments du même clan et différentes de celles des autres, servent de signe identitaire, indélébile est toujours apparent car porté à vie sur le visage.

Les balafres forment un code aussi bien doté de sens que l’est un drapeau blanc, une colombe ou l’image d’un crâne barré. De ce fait, elles sont fonctionnelles et ne nuisent aucunement à l’esthétique du faciès dans l’œil et l’esprit du microcosme social les ayant culturellement intégrées comme telles. Tout au contraire, elles revêtent un caractère de beauté additionnelle au visage.

Celle-ci étant toute relative, notre manière d’en percevoir les traits puise ses fondements illusoires des échelles du passé. Comme on nous éduque à n’apprécier qu’une certaine beauté - elle est aussi culturelle que la langue-, on ne doit pas être offusqué par la divergence notable qui sépare notre regard de celui des autres.

Comme les balafres, le tatouage, forme de marquage corporel qui apporte un effet spécial à l’état naturel du corps, suivant les règles spécifiques de chaque tribu, était naguère effectué dans un contexte cérémoniel. Fort doute demeure qu’il ait été une opération de choix car toute jeune fille s’y soumettait à l’âge du mariage. Essentiellement féminin, le tatouage présente des motifs travaillés sur la peau et qui sont souvent décomposables en signes à caractère symbolique relevant de plusieurs types d’interprétation complémentaires.

Ils transcrivent des données codées d’une organisation sociale, d’une mythologie ou d’un phénomène emblématique d’un clan donné. Ils peuvent ainsi représenter des êtres, des objets, des lieux ou des événements investis d’un sens pour la tribu concernée. Là-dessus, la mémoire collective n’a gardé que quelques bribes d’information souvent sujettes à discussion.

Cependant, une chose est sûre, comme les balafres, les tatouages n’avaient qu’une seule fonction au départ : celle de l’identification. Certainement, tel était le cas puisque il y avait une stabilité remarquable dans les motifs appropriés par telle ou telle tribu. Entre les signe-symboles investis dans les tatouages par les Ayt Izdeg et ceux choisis par les Ayt Hdiddou, pour ne citer que ceux-là, les différences sont encore très nettes.

Cela explique le choix du visage comme espace de marquage ; il est la partie la plus visible chez l’espèce humaine, la plus recherchée par le regard car elle demeure la seule à fournir des détails de reconnaissance. On y transcrivait quelques graphèmes ou signes sûrement alors pourvus d’un sens élaboré qui en faisait un dénominateur commun d’affiliation et d’appartenance à un groupe social organisé et territorialement délimité.Aujourd’hui, il n’y a plus que les dénominatifs des différents types de tatouages qui offrent timidement des pistes de prospection.

Le motif dit « patte de l’aigle » se dessine telle l’empreinte de cet oiseau sur les limons humides du bord d’une rivière. De forme trilitère, comme une fourche, il est toujours disposé verticalement, les trois pointes indifféremment vers le bas ou vers le haut. « Tissilt », ou fer à cheval, renvoie au tatouage à la forme arrondi, encore perceptible chez certaines femmes des Ayt Seghrouchèn du haut Atlas oriental et de talssint. Le plus morphologiquement complexe, dit « asklou » l’arbre, se trouve chez les Ayt Myyil et les Ayt Bou Zmmour et présente des ramifications plus sophistiquées.

Plus tard, le tatouage va être perçu comme un acte hérétique et condamné pour porter atteinte au corps appartenant non plus à celle ou celui qui l’habite mais à son créateur. Toute mutilation du corps est jugée tel un acte de refus déjà parfaite et de la création à laquelle rien ne doit être retranché ni ajouté. Acte fort susceptible de conduire ses auteurs directement aux enfers les plus redoutables. La saisie divine du corps va faire progressivement disparaître le sens du symbole longtemps investi dans le tatouage.

Il commencera ainsi à perdre doucement sa fonction identificatoire pour ne garder que celle de l’esthétique et de la prophylaxie. En effet, ayant aussi un pouvoir de guérison, le tatouage est gravé sur les hernies sous-cutanées.

Passé du rang du marquage obligatoire à celui d’une simple channe d’amour et de parure, le tatouage va dépasser l’espace du visage pour accéder à d’autres, parfois cachés et plus intimes. Ses signes graphiques ne tiendront plus que de l’imagination foisonnante des gens, comme celle des néggafat, tuant ainsi dans l’œuf un grand secret dont on essaye encore aujourd’hui de reconstituer une trame quasiment invisible.

Youssef AIT LEMKADEM pour Le Matin

Lexique :

Le Khol : (Poudre d’antimoine) pour le maquillage en noir des yeux.

Swec : écorce à macher pour colorer en violet les lèvres

hamou-tan’tan : poudre obtenue en pilant une roche rouge argile comme la brique pour colorer en rouge les joues

Source: amazigh.info

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