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19 octobre 2005 3 19 /10 /octobre /2005 00:00

La femme dans la société Amazighe entre autrefois et aujourd’hui.
Par: Ayt Assou Saleh

Le sujet de la femme, reste toujours d’une grande actualité dans les pays où sa situation est encore anormale sous une autorité patriarcale primitive et sévère. Et quand on discute autour de tel sujet en organisant des conférences ou exposés, quelques hommes aiment se comporter comme des juges ou missionnaires du bon ordre, lorsqu’ils parlent a la place de la femme et décident de son sort comme si elle est incapable de le faire elle-même, puisque c’est elle la concernée en premier lieu. C’est ainsi que ces hommes lui confisquent son droit en la mettant sous leur tutelle. En prétendant au même temps la défendre. Et les mêmes procédés qui sautent aux yeux dans les secteurs, publiques et privés, donnent encore des preuves sur la vraie mentalité autoritaire régnante. Ce qui impose d’abord la nécessité du changement radical des mentalités comme condition prioritaire pour la libération de la femme qui n’aura pas lieu sans libérer l’Homme en général des vielles conceptions moyenâgeuses méprisant la femme et mettant en doute son statut humain est ses compétences intellectuelles. Maintenant qu’on est au 21ième siècle, il n’est plus raisonnable que ces conceptions continuent encore d’être véhiculées. Mais le plus drôle en tout ça est le fait qu’un grand nombre de femmes ne sont pas encore conscientes de l’anomalie de leur situation et s’abstiennent de ne se demander pourquoi! C’est ainsi qu’elles s’opposent aux appels féministes, donc a leur auto libération. Ce déraillement de la raison humaine nous pousse à se poser des questions sur les raisons qui ont amené la femme à croire à son infériorité comme une de ses convictions sûres.
Quel constat pour la femme marocaine?
En effet, la femme a subi dans toutes les sociétés patriarcales la subordination et le mépris des hommes. Mais elle a bien milité en réalisant ainsi d’énormes progrès dans les sociétés dites occidentales dès les débuts de vingtième siècle. Or ce succès ne pourrait être atteint que dans un environnement favorable. A savoir le grand changement qui a touché tous les niveaux de la vie, dont la mentalité masculine qui s’est trouvée obligée de rectifier sa vision méprisante envers la femme, surtout avec l’apparition de nouveaux concepts concernant la citoyenneté, les droits de l’Homme et l’égalité entre les humains quel que soit leur sexe... C’est ainsi que la femme dans le monde développé a réussi à s’imposer comme un élément inéluctable pour la bonne démarche du développement. Et non comme une simple machine conçue pour les tâches ménagères. Devant cette situation améliorée de la femme «occidentale», les misogynes de notre pays à l’instar de leurs «frères» d’orient, ne se lassent jamais de nous répéter que cette femme n’a rien réalisé d’important et n’a recueilli que les miettes, l’aliénation, et l’exploitation commerciale de la part de l’homme. De ce fait, elle ne doit être enviée par «notre joyeuse» femme qui vit en pleine dignité grâce à la religion qui lui assure tous les droits et même plus que ce dont l’autre femme jouit. En même temps, on propage l’idée disant que l’intelligence et la religiosité de la femme sont inférieures à ceux de l’homme (naqisatu àaqline wa dine). Tout ce discours contradictoire se heurte à la vraie réalité amère de cette femme dont la marocaine. En fait la place réservée a la femme se manifeste clairement à travers les pratiques quotidiennes et la culture marginale, largement véhiculée littérairement ou oralement, d’abord «savante» puis populaire. Une simple lecture de ce «patrimoine» révèle que la femme est incapable et incompétente, rusée, séductrice, diabolique, sorcière, impure, trop sentimentale et indigne de confiance… c’est pour cela qu’elle doit rester a la maison, mettre le voile, ne se mêler pas avec les hommes, ne pas sortir seule ou aller travailler, et elle doit avoir quelqu’un de «sage» qui en prend soin, veille sur elle, et décide à sa place. Bref, elle ne peut être indépendante, maître de soi! C’est une réalité qui se confirme toujours sur le terrain. L’ancienne Moudawana était une sorte de légalisation de la hiérarchie des sexes qui se contredit avec le principe de l’égalité et les droits de l’homme. La femme était laissée à la merci de l’homme, à son tempérament et à sa guise. En subissant toutes sortes de persécutions masculines. Les chiffres des femmes violentées sont révélateurs. Maintenant la nouvelle Moudawana, qui est de toute façon un grand pas en avant, mais insuffisant. En marquant quelques points, se confronte encore à des difficultés au niveau du corps judiciaire et populaire; (retard dans le traitement des demandes de divorces et pensions, autorisation de mariages précoces, approbation de demandes de polygamie.)(1). Quant aux premières concernées, en l’occurrence les femmes, la majorité d’elles, aussi plus malmenées, ignorent ce nouveau code, ce qui requiert un travail de masse avec des moyens divers, adaptables a toutes les couleurs de la femme marocaine. Et nécessite d’abord une reconnaissance claire et lucide de l’identité de cette femme. En évitant surtout, comme ce qui se fait depuis des années, de faire une déduction hasardeuse de la femme arabe sur la marocaine. Car, historiquement parlons, leurs situations n’étaient pas de tout semblables.
L’assujettissement de la femme n’est pas une qualité amazighe.
   Lorsqu’on traite le sujet de la femme marocaine, dans les medias et les établissements scolaires de tous les niveaux, on ne peut pas le faire que dans le cadre de la femme arabe. C’est ainsi par exemple que les élèves, quand ils veulent en décrire la situation, parlent spontanément et d’un ton sûr d’une femme esclave vendue et achetée qui fait partie de l’héritage, avec quoi on fait ce qu’on veut! Une femme qui fut enterrée vivante à la jahiliya (vient de l’ignorance: époque préislamique chez les arabes). L’élève croit ainsi en cette fausse réalité (que nos ancêtres ont vécu aussi dans la jahiliya!) de laquelle il est chargé progressivement dés son entré a l’école. En réalité le pauvre n’en connaît rien! Et ce n’est pas de sa faute. Beaucoup de gens pensent aussi que l’emprisonnement de la femme dans la maison est évident chez nous. Or, comme le prouve encore, heureusement le monde rural amazigh, la femme amazighe, en dépit de ses problèmes, vie avec l’homme en complémentarité, en tant que partenaire et non comme subordonnée. Ils partagent tout, ils sortent tous au travail dans les champs et on participe à Ahidous aux temps des fêtes… il est à souligner que, malgré des siècles de l’islamisation, la polygamie dans ce monde est absente, idem pour la servitude des femmes comme esclaves appartenant à un maître. On ne trouve même pas dans la langue Amazighe l’équivalant de: jariya, aama, qinya, sariya… qui désignent tous esclave féminin en arabe. D’un autre coté, On remarque également que les noms de tant de gens amazighs se réfèrent a celui de leurs mères et non de leurs pères (Muh n ittvu, Lhu n Lupu, U-Lupu, ben Aebica, U-Khira, Lhu n-Mama, Lhu n-Pera…). Ce qui reflète la position centrale occupée par la femme au sein du foyer et société amazighs. Et si on jette un coup d’oeil sur l’histoire amazighe nous aurons trouvé des poètes, des guerrières (l’épopée de Bu gaffer en est un illustre exemple), des reines comme la remarquable et regretté Dihya. Qui a abattu les cartes de conquérant et le montrer ce dont la femme est capable. En lui infligeant ce que n’a jamais imaginé ressortir d’un être déshonorant, méprisable digne de satisfaire les fantasmes de l’homme au bien d’être enterrée! C’est pour cela qu’on l’a surnommée «sorcière»!
Tous ces exemples entre autres montrent que la société amazighe était et reste monogame, et plus ou moins matriarcale sinon la femme bénéficiait d’une estime distinguée. Ce n’est nullement par hasard qu’on la nome Tameghart, Lalla…Cependant le patriarcat régnant actuellement au Maroc trouve ses racines avec l’islamisation des consciences, après les invasions dévastatrices des omeyyades qui ont procédé à des pratiques barbares, pour assujettir les Imazighen à leur ordre tyrannique, telles que les génocides perpétrées contres les populations insoumises, les spoliations des biens, les dîmes arbitraires imposées sur les autochtones «islamisés». Or, l’acte le plus sauvages, vil, inhumain est celui dont la femme était victime, à savoir la capture des femmes (sabey) et leur déportation en orient pour satisfaire d’abord les Emirs avides, assoiffés et leur cortège. Puis, une fois la sélection  faite ou le butin  «périmé», la marchandise est conduite au souk d’esclaves (suq ennekhasa). Les femmes qui ont été victimes de cette traite se comptent par milliers. Tous ces crimes contre l’humanité ont été glorifiés et vantés par des «historiens» arabes en tant que faits héroïques. Il est bien clair que les vraies intentions des conquérants, comme la mise en application en dévoile la réalité, sont l’extension, l’enrichissement et la découverte de nouvelles ressources «économiques» entre autres pour les bédouins omeyyades du Damas. Les femmes amazighes en étaient une, c’est pour cela que les Emirs ont recommandé à leurs gouverneurs, délicatement et soigneusement, les spécifications que doivent porter les captives. Ces femmes «barbares» sont sensuelles et servent a réjouir et donner tant de plaisir mieux que les romaines et persanes selon le conseil d’un luxurieux.
 Il est envisageable aussi que les quelques milliers ravageurs de banu Hilal entrés ou plutôt relégués au Maroc par Iben Toumert, qui les chassait au Sahara, auraient contribués progressivement au changement qui a touché la structure première de la famille et société amazighes. Mais (faute de leur poids économiquement et socio culturellement modeste et non déterminant) non pas dans la mesure d’en remuer le système comme l’a été réalisé par les marabouts (igwrramen) et les zzawiya a travers un long processus d’islamisation, d’arabisation, de déconstruction et de reconstruction des consciences et valeurs… les symptômes de ce nouvel ordre commencent alors a émerger. Telles que la polygamie, la séparation des sexes, le déséquilibre de l’ordre familial avec le renforcement d’un patriarcat devenu total et sévère, défendu par la religion (alqiwama), qui a mis tout le pouvoir entre les mains de l’homme. C’est comme ça que le Harem commence à apparaître d’une façon limitée chez «igwrramen» et quelques notables surtout dans les cercles du pouvoir. Mais chez la majorité écrasante des femmes continue à vivre normalement en couple et en convenance avec sa communauté, et même dans l’architecture amazighe la place de Harem n’existe point. En guise d’éviter tout confusion on doit signaler que durant les longs siècles où la femme dans l’orient subissait de l’ostracisme, la chosification et la réclusion dans les Harems (les livres littéraires et historiques arabes sont pleins de démonstrations). Fatima Mernissi porte à titre d’exemple que le Khalife Harun Er-Rachid avait environ 2000 jariya (deux milles pour vous assurer)!(2). Afin d’éviter l’adultère, pour qu’il n’y aurait qu’un seul viril au palais, les seigneurs de Harem procède a un acte aussi inhumain que les autres, a savoir castrer la virilité d’autres esclaves en faisant d’eux des eunuques (khisvyane) a garder les femmes et les servir au maître. A noter là-dessus que nous ne négligeons la nature historiquement antique et compliquée de la domination masculine sur la femme. Dont la contribution des religions monothéistes, surtout, est claire. Ce qui s’explique par l’idée, bien répondue, du péché originel de la femme à cause de la faute commise par Eve. Pendant tous ces siècles donc pour revenir à nos moutons, la femme amazighe à Tamazgha vit, en générale, normalement au sein de la société en participant aux divers domaines, économique dans la culture aux champs et avec le bétail. (Je me souviens encore que, autrefois, ma mère avec ses voisines partent avant l’aube pour chercher des arbustes (ifessiyen). en parcourant à pied des milliers de mètres dans le lointain, et ne reviennent jusqu’au midi endossant de grands fardeaux d’arbustes, leur seul soutiens était Timawayin et comptes amazighs).  Dans l’industrie artisanale surtout le tissage. D’ailleurs la femme amazighe est connue jusqu’à maintenant pour la qualité de ses tentes et tapis antiques où son génie laisse ses doits en toute subtilité crée et graver l’alphabet millénaire de tifinagh en épargnant ainsi son identité de disparition. La femme amazighe avait régné et guerroyé. Imazighen n’auraient pu résister aux invasions successives sur leur sol et pousser leurs ennemies avec des femmes et des hommes résignés, avec une hiérarchie sexuelle qui discrimine et rabaisse toute une moitié de la société et avec une séparation de l’indissociable. Cette femme ne connaît du Harem même le mot. En revanche elle était, culturellement, autant présente, sa féminité ne l’a point entravée d’être poète et chanteuse. À ce propos elle s’impose a coté de l’homme, qui ne s’en gène nullement, dans les fêtes et les rencontres artistiques quand elle  se met debout pour l’affronter dans un combat poétique, à travers Timawayin, Timnadvin, Ahidus... Où chacun fait tout de son mieux afin qu’il ne soit pas battu devant les spectateurs dans un Anerar ou Asayes. La femme amazighe est également éducatrice depuis longtemps; deux tiers des femmes touarègues connaissent tifinagh contre un petit tiers seulement parmi les hommes, et ce sont elles qui s’occupent de l’enseigner aux enfants.
  Une femme amazighe, une femme émancipée.            
   «Ni pute ni soumise» (3)
Que reste il de la femme amazighe? Question légitime, compte tenu de la situation générale d’imazighen qui s’est dégradé depuis un demi siècle environs. L’aliénation s’est intensifiée, le mépris de soit a pris la place de la fierté, les gens se sont perdus, leurs valeurs antiques, langue et identité sont mises à la marge. Tout ça arrive en parallèle avec la genèse d’un discours antiamazighe, mais aussi machiste et phallocratique comme suite au vent intégriste soufflé/qui souffle encore d’orient sur le Maroc, ouvrant la porte ainsi aux valeurs orientales inappropriées et dépassées. Tout le mode de vie culturel et religieux des marocains est remis en cause, tout est à refaire comme c’est si une vie qui vient de commencer pour un peuple qui vient de naître. Et puisque nous parlons au tour de la femme, il est facile de se rappeler du changement subit qui a surgi dernièrement dans la vie publique concernant le nouvel comportement vis à vis de la femme. Ce qui est visible aussi dans les compagnes quand quelques gens mêmes ignorants se sont transformés a des Aalem savant tout et donnent des fatwa à la femme de faire ça et de laisser celui-là. Cette femme se trouve alors imbue et assiégée de toutes sortes de péchés et d’interdits, de discours agressifs, intimidant… des livres partout réservés aux femmes seules tels que l’enfer des femmes, les mœurs des femmes, les grands péchés des femmes…avec tout cet arsenal et discours on ne laisse point aucun choix pour la femme. De ce fait elle s’est résignée, pire encore, beaucoup d’elles faisant semblant de contentement en défendant, masochistement, l’idée de la supériorité masculine! Pourquoi une telle conception aussi capitularde que défaitiste? Mme Simone De Beauvoir répond qu’aujourd’hui «il est difficile aux femmes d’assumer à la fois leur condition d’individu autonome et leur destin féminin; c’est là la source de ces maladresses, de ces malaises qui les font parfois considérer comme «un sexe perdu». Et sans doute il est plus confortable de subir un aveugle esclavage que de travailler à s’affranchir: les morts aussi sont mieux adaptés à la terre que les vivants». (4) En fait, les longs siècles de phallocratie et d’humiliation ont fait de la femme un être résignée qui croie à sa défaillance face a l’homme. Toutefois se dernier, afin de perpétuer sa dominance a recouru (comme il faisait maintenant) à la religion, et l’interpréter à sa guise. C’est au nom de la religion qu’on a imposé tant de chose sur elle. Chez nous au Maroc c’est le pire, même le foulard marocain est remplacé par celui que porte la femme orientale, comme ce qu’on a fait à notre langue, culture, chant et lecture du coran… demandons nous d’abord, qui y a-t- il de vicieux au jolie foulard amazigh coloré pour qu’il soit remplacé? Qui y a-t-il d’érotique aux habits traditionnels élégants? enfin «l’obsession des fondamentalistes à vouloir couvrir les femme, n’est ce un signe de difficulté de la relation entre les deux sexe, de la diabolisation du corps féminin? » (5) pour Nawal Essaadawi le voile est imposé par l’homme juste pour se protéger lui même en épargnant la femme des yeux des autre virils. (6) 
 La femme amazighe doit sortir de son coma qui duré longtemps, reprenant confiance en soi, et croyant à ses compétences. Faire face aux machos et prendre sa destinée entre ses mains. De révolter contre les idées de phallocentrisme. La société amazighe a besoin pour renaître des femmes et hommes libérés des valeurs fausses, des conceptions anachroniques. Et pour cela elle est invitée à puiser dans la culture amazighe ancestrale des valeurs humaines communes tout en s’intéressant à des réalisations acquises en la matière sur l’échelle mondiale. D’un autre coté, le mouvement amazigh en tant que mouvement moderniste, laïc…ne va pas arriver à ses fin boiteux comme on est à présent. Le rôle de la femme, dans la sauvegarde et la transmission de l’identité amazighe aux générations futures, est primordiale.       
En conclusion
L’émancipation de la femme dans les pays comme le notre viendra le jour où tous les composants de la société seront libérés eux mêmes. Ce jour va sûrement arriver, les mêmes idées reproduites par nos misogynes d’aujourd’hui sont déjà avancées par leurs prédécesseurs en Europ. Au Moyen Age et les débuts des lumières. Le temps avance et change. En attendant, on doit cesser de traiter la femme avec dualité contradictoire, d’une part on se met a genou devant elle en la suppliant d’accepter et d’échanger notre amour, on se marie de plus d’une, on recommande aux enfants ou adultes de bien respecter sa mère «qui n’est qu’une simple femme», d’obéir à ses ordres afin d’aller au paradis. Mais en même temps on lui refuse ses droits élémentaires en tant qu’être humain!  Me concernant, je n’ai qu’un seul vœu à faire, pour la femme qui vient de fêter sa journée mondiale, celui de Laforgue: «Ô jeunes filles, quand serez-vous nos frères, nos frères intimes sans arrière-pensée d’exploitation? Quand nous donnerons-nous la vraie poignée de main? (7).
 

Références:
1- « chiffres et contre chiffres » tell quel. Oh, les femmes. Édition spéciale de 8mars. N.166 de5 au 11 mars
2-Fatima Mernissi. Le Harem. Éditons le fennec 1988 p64.
3- Slogan d’une manifestation féministe organisée a paris, mars 2003
4-Simons De Bouvoir. Le deuxième sexe. Paris, Gallimard 1949. Source : collection encarta 2004
5-« l’islamisme, la femme, le voile et le coran ». Entretiens avec Lucette valensi. L’Histoire ; les islamistes.   N : 281.
6-Nawal Essaadawi dans une interview télévisée.
7-Simone De Bouvoir ibid.
 

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