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22 octobre 2005 6 22 /10 /octobre /2005 00:00
Casbahs berbères : génie de l’architecture Amazighe

Il est heureux que les Marocains s’emploient de mieux en mieux à se réapproprier des pans entiers de leur patrimoine culturel. Grâce aux méthodes modernes d’investigation, à la linguistique notamment, l’énigme berbère est sur le point d’être entièrement déchiffrée.


L’architecture amazighe, pour peu qu’on prête attention à un certain nombre de termes s’y rattachant directement ou indirectement, révèle d’emblée avoir de profonds ancrages dans la préhistoire ; la préhistoire de l’immense prairie que fut jusqu’à il y à six ou sept mille ans le désert saharien. Née en des temps prodigieusement immémoriaux, du modeste akerkour que nous connaissons tous, ce témoignage encore debout du premier souci d’enterrer les morts pointant dans les consciences de nos très lointains ancêtres. Le verbe zko - izka, ur izké, ad izko - signifie encore dans notre langue à la fois bâtir et ensevelir. Il nous informe ainsi du fait que les ikerkar (pluriel d’akerkour ), ces tas de pierres sacrés de nos grands - parents, servirent d’abord à marquer les emplacements des toutes premières sépultures sahariennes. En quelques lieux de forte sédentarisation, ils se transformèrent assez rapidement en de vrais monuments funéraires, les fameux idebnans (pluriel d’adebni), localisés principalement à Tin -Kawya, à Têtt et à Tin -Gherhoh. Les idebnan, à leur tour, en une lente émigration vers le nord, donnèrent naissance aux tibazinin(pluriel de tabazint), puis enfin au pyramides égyptiennes et aux gigantesques tombeaux numido-mauritaniens dont deux beaux spécimens ont été assez bien conservés en Algérie, la totalité de ceux du Maroc ne révélant plus au chercheur leur antique existence que par leur socle encore accroché au sol, ou par le nom propre « L-Gâra » (pluriel El- Goûr) par lequel chacun d’eux a été désigné par les bédouines arabes s’installant en nos contrées. Le matériau de base des ikerkar, des idebnan, des tibazinin et des ihram(variante phonétique de ighram, devenue akram et iram en arabe) fut la pierre. Aussi, le linguiste peut-il s’autoriser à penser que le nom propre “Misro, Misra” n’est rien d’autre que le vocable agglutiné bérbéro-égyptien “mm-izra” ayant pour signification"celle- des- pierres". La définition que donne du mot l’Encyclopédie de l’Islam ne contredit pas cette hypohèse : “Misr, écrit C.E Bosworth, [est un] nom propre diptote et masculin désignant l’éponyme de l’Egypte, l’ancêtre des berbères et des coptes” Mais quel rapport tout ceci a- t- il avec les casbahs berbères et autres igoudars faits de pisé ? Dirait le lecteur. Les protoberbères de la préhistoire et de la très haute antiquité n’ont pas immigré en bloc vers le nord sous l’effet de la désertification. S’adaptant progressivement au nouveau climat, ils ont imaginé des igharman (pluriel de ighram) aux murs épais faits de pisé, qu’ils implantèrent évidement dans les seules zones demeurées habitables, à savoir les oasis. Ce n’est donc pas par hasard que les Grecs donnèrent aux oasiens nord- africains le noms de Garamantés, et qu’ils firent passer dans leur langue le mot égyptien whyt (la tribu enclavée) dont dérive directement wâha en arabe et indirectement oasis en latin puis en français. Témoin encore vivant du très lointain passé des Garamantés, l’oasis de Siwa connut son heure de gloire méditerranéenne lorsqu’Alexandre le Grand y vint recevoir le sacre des grands prêtres d’Amon, dont les descendants, les Isiwann, continuent de vivre en leur Aghormi, et de parler berbère. Qu’est- ce à dire ? S’interrogeait-on... Que les fondations et les soubassements de la civilisation nord-africaine, essentiellement berbère, même dans sa branche égyptienne, sont enfuis dans les profondeurs de la préhistoire. Les Grecs, attentifs aux flux et reflux des courants d’influence, percevaient nettement l’antériorité de la civilisation berbère par rapport aux autres civilisations du bassin méditerranéen. Ils affirmaient qu’Athénée et Apollon étaient nés en Libye (lisez liboué). « D’ailleurs, d’après les Libyens, il n’ y a pas d’hommes si sains et d’un meilleur tempérament que les Egyptiens », a pu écrire Hérodote. Les Garamantes seraient les descendants de Garamas, fils d’Apollon... Et il est tout de même curieux qu’Aristote lui -même, le conseiller attitré d’Alexandre et l’instigateur de sa longue et pénible randonnée à travers le désert égyptien, ait pu dire que « De Libye vient toujours du nouveau ! ». Mais, six siècles avant lui, Homène célébrait déjà la « Libye allant de l’Egypte à l’Océan ». Il me reste à attirer votre attention sur un fait insignifiant en apparence : l’art berbère, quel qu’en soit le mode d’expression, a pour motif de base le trait droit. Il s’agit là d’une caractéristique révélatrice de l’esprit amazigh, resté primesautier parce que très tôt ouvert à l’universel. Trop tôt sans doute, car l’agharäs-agharäs a causé bien des désappointements à ses adeptes, depuis le jour ou Elissa la Phénicienne joua son petit tour amusé au roi Yarbbas ; il y a de cela près de trois mille ans.

Mohammed Chafik

Lematin.ma

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