Le premier «Festival du Printemps Amazigh», organisé à Las Palmas, a démarré jeudi soir par un spectacle du chanteur marocain, Ammouri Mbarek.
Dans une salle archicomble de fans de la musique berbère, Ammouri Mbarek, qui visite pour la première fois les Iles Canaries, a fait vibrer, durant près de deux heures, le public par ses chansons comme «Tayyuga», «Tayri n' tudert», «Mqqar mqqar», «Gix adrar», «Talalit n wussan», «Mamenk ur yalla», «Talalit», «Urti n lluz», «Taghlaghal» ou encore «Adjar n' tudert».
Ammouri Mbarek, considéré comme le rénovateur de la chanson amazighe marocaine, est né en 1951 à Irguiten, un petit village situé au pied du Haut Atlas, près de Taroudant.
Tout au long de son parcours musical, Ammouri Mbarek n'a pas cessé d'innover et d'explorer des rythmes traditionnels et modernes. Il a interprété les textes des grands poètes contemporains amazighs comme Azayko, Moustaoui, Akhiyyat...
Lors du premier festival de la chanson marocaine, en 1985 à Mohammedia, il a décroché le 3e prix en interprétant un poème de Ali Azayko «Gennevilliers».
En 2e partie de soirée du festival de Las Palmas, qui s'inscrit dans le cadre du projet «Dialogues avec l'Afrique», initié par le Gouvernement autonome canarien, Ammouri Mbarek a cédé la place au chanteur kabyle, Ferhat Iguercha, pour clôturer à une heure tardive la première journée de cette manifestation.
Au programme de ce festival, qui se poursuivra jusqu'au samedi, figurent des concerts du groupe marocain «Mallal» de Ouarzazate, du soliste algérien Mohamed Allaoua, de la chanteuse kabyle Nadia Baroud, ainsi que des groupes libyen «Oussan» et malien «Tartik».
MAP